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dimanche, 08 février 2009

La saga "Monsieur X"

Ouaip donc vendredi, j'ai vu monsieur X (ça me rappelle le jeu "Scotland Yard" où on était soit monsieur X recherché par les inspecteurs de Scotland Yard, soit les inspecteurs courant après le fugitif! J'adorais ce jeu!!!), ça n'était pas prévu de longue date, loin de là. Il m'avait écrit vers Noël, j'avais répondu poliment sans plus, il m'avait renvoyé un super long roman où il me racontait sa vie un peu et où il développait surtout pourquoi j'étais siiiiiiiiii fantastique et que je lui manquais beaucoup. On a beau dire, hausser les épaules et tout et tout, mais bon ça fait plaisir à lire, même si ça rappelle au passage de plus ou moins bons souvenirs.

D'abord notre rencontre, je réfléchis depuis un petit moment au moment exact et j'en déduis que la première fois c'était fin novembre début décembre 2002. Resto avec des amis, on est à une grande table, je me retrouve à un des bouts de la table avec une fille sympa en face de moi. On discute de tout et de rien, on s'amusait bien même si on ratait probablement le coeur de la discussion de la tablée mais ce resto est toujours très bruyant. Puis on en arrive aux hommes, sujet existentiel, éternel, etc. Bref à cette époque là (ça a tellement changé depuis!), on était l'une comme l'autre assez échaudées alors on a fait le procès à charge de ces messieurs. Clairement j'avais remarqué qu'à la table de 4 à coté ils tendaient l'oreille assez souvent à notre conversation, mais ça j'ai l'habitude, à croire qu'à part à ma table les conversations sont plattes à mort (tu te souviens de la définition?). Et puis j'ai la voix qui porte, ça facilite l'écoute!

Bref, à un moment, je m'en souviendrai toujours, je dis quelque chose que j'avais déjà dit et pensé plein de fois (même si maintenant je nuance un peu plus mon jugement), en gros que les ingénieurs sont chiants parce qu'ils ne s'intéressent à rien en dehors de la "Science" ou le hockey! Bon dans la catégorie je nuance, je dirai que ça s'applique principalement aux ingénieurs nord-américains (d'où la référence au hockey, qui pourrait se remplacer avantageusement par baseball ou football (américain ou pas)), quoique je connais pas de mexicains, ah si un que j'avais rencontré à un repas d'affaires, où on était 2 filles pour 15 mecs (l'autre c'était ma copine, on covoiturait ensemble, et ben il a été exigé qu'on ne s'assoit pas à coté, pour que plus de mecs aient le plaisir de notre conversation), ingénieurs principalement, c'était un très bon resto, j'étais à coté d'un ingénieur mexicain très sympa! Et d'un texan très sexy, mais en version mini (argh!), et en plus il était photographe semi-pro, et il avait de trèèèès beaux yeux!!! Alors lui c'est vrai, il y avait la sacro-sainte Science et la photo, ça aide à changer le mal de place! En face, j'avais les 2 allemands, pas palpitants enfin il y avait un spécialiste en whisky et l'autre je m'en rappelle pas et une autre mexicain, sympa mais moins que l'autre. Et puis le mentor était dans le coin! Bref encore une fois j'ai été "the life of the party" de notre coin de la table, jusqu'à ce que je sois happée par le texan et ses yeux... Ça aurait pas été dans un contexte professionnel et il auarit pas été si petit, quoique assis ça se voyait pas trop, ben j'aurais bien aimé lui rouler une pelle, ou 2, ou plus si affinités! Hmmmmmmmm je me rappelle plus si j'avais vérifié s'il avait une alliance ou pas? J'ai pas le réflexe!

Donc j'énonce à la fille en face que les ingénieurs sont tous très chiants (attention lecteur ingénieur, mon but n'est pas de te vexer... mais d'énoncer une simple vérité comme E=mc^2 (c'est la`qu'on voit que j'ai été un peu contaminée) ou les lundis sont pénibles. Mais rassure-toi, les autres sont pas toujours tellement mieux... Par exemple, les conseillers en placement, plus chiant tu meurs ou tu es ingénieur!). Et là v'là t'y pas qu'à la table d'à coté, mon voisin en diagonal intervient et me dit "ah non pas tous, je peux même te le prouver!" Petite commotion (de quoi il se mêle celui là?), petite évaluation (ah mais il a l'air pas mal), petite rébellion (comment? hein comment?). En gros pour me le prouver, il voulait mon numéro et m'inviter à diner ou autre pour me montrer qu'il avait de la conversation (et autre chose aussi)... Je dois dire que j'étais assez soufflée et charmée en même temps. Du coup ben leur table s'est mis à discuter avec notre bout de table, c'était bien sympa! Quand les braves sont allés boire un verre au Zaz, ils sont venus aussi, on a pas mal discuté et déjà là je trouvais qu'il était pas trop chiant (mais je ne pensais pas qu'il existe mille et une manières d'être chiant ce que j'allais apprendre à mes dépens)...

Bref quelques jours plus tard (je venais tout juste d'être libérée de mon job horrible où j'étais prisonnière dans un coin perdu en Outaouais, l'horreur totale) on est allé bruncher ensemble (au Byblos of course!) et puis bon on a pas mal passer la journée ensemble, du coup on a diné puis pris un verre. Par contre au fil de la conversation, j'apprends qu'il part bientôt (du genre dans 10 jours) pour plusieurs mois (du genre 8!) au fin fond des USA et de l'Amérique latine... Merdeuh quoi! Ah un moment, on finit par commencer à s'embrasser, enfin!!! Il est tard, il propose de me ramener, oui oui oui je le veux, on arrive chez moi et là, stupeur, ex-coloc, qui d'habitude n'est jamais là, soit chez ses parents, soit chez le voleur qu'elle venait de rencontrer, est là!!! Argh!!! J'ai pesté comme rarement et me suis dit pour la nième fois qu'il fallait que je me prenne un appart toute seule... Comme lui habitait chez des amis en attendant de partir, on était bien eus, alors on en est restés là quoi. Séance de rattrapage 3-4 jours avant son départ, après m'être assurée qu'ex-coloc ne serait pas là du tout... Alors disons le tout de suite, la séance fut très bizarre, pas dans un sens qu'il voulait faire des trucs hors de l'ordinaire, mais une sorte de gêne tendue que je n'avais jamais expérimentée, pas du genre c'est la première fois donc pas nécessairement génial, autrement... C'est dur à expliquer... Mais bon je vous passe les détails classés X, comme monsieur X. On a malgré tout passé le week-end ensemble, c'était très bien malgré cette distance bizarre! Et puis il partait le surlendemain et voila quoi, il est parti en disant qu'il m'appellerait. J'étais sceptique mais bon.

Mon scepticisme me perdra car il m'a appelé assez souvent, moi je pouvais pas trop parce qu'il n'y avait jamais de numéro fixe où appeler vu qu'il se déplaçait beaucoup et parfois dans des endroits où avoir un cellulaire servait à rien. Il m'envoyait des emails passionants sur ce qu'il faisait, etc. C'était bien!

Pendant ce temps, j'ai déménagé fin mai, enfin et je me suis tapée une grosse déprime pendant 6 mois, sans lien avec le déménagement (à part que j'en ai voulu à ex-coloc de pas voir que j'allais pas bien, une autre preuve que son "amitié" avait pas mal de limites), mais parce que j'avais trouvé le poste de mes rêves, que je l'avais à portée de main et qu'ils ont été obligés de prendre quelqu'un à l'interne, le responsable Rh avait l'air encore plus catastrophé que moi initialement. Une vraie de vraie déprime suivit! Dans le vraiment bien déprimant. Je ne sortais plus parce que je voulais voir personne et qu'en plus j'étais au chômage et que j'avais les moyens de rien faire... Pas la joie, quoi! Je regardais la télé tout le temps, grave quoi! Vers septembre octobre, je me suis dit que ça pouvait plus durer, alors je me suis demandé comment m'en sortir. D'abord trouver du boulot!!! Du coup en novembre, je me suis inscrite dans un club de recherche d'emploi, une démarche qui m'a sauvée la vie et que j'aurais du faire bien avant si j'avais su! Parce que là j'ai rencontré des gens qui en étaient au même point que moi, qui avaient des parcours intéressants mais qui n'avaient pas de boulot, notamment une fille, ingénieur comme moi, mais elle en télécom ce qui était nettement plus "hot" sur le marché (je le savais grâce à la frangine!) que ma filière, donc si elle aussi ne trouvait rien, c'est qu'on avait pas la bonne techenique. Bref j'ai appris à me vendre et, bien que j'ai déjà eu une offre pour un poste qui m'intéressait pas, j'ai décroché le poste de mes rêves à la force du poignet si j'ose dire, mais ça c'Est une autre histoire.

Donc décembre 2003, tout commence à mieux aller et monsieur X revient finalement. Autant dire que 2004, l'année de mes 30 ans, s'annonçait prometteuse...

Monsieur X revient donc et squatte chez moi dès la fin janvier (la frangine squattait chez moi initialement puisqu'elle partait le 19 janvier... en Allemagne) car... il doit repartir fin février... Trop cool mais bon! C'était assez précurseur de notre relation sur 2-3 ans (selon qu'on tienne compte de ses multiples voyages ou pas)... On repart comme en 40, mais il reste cette retenue dans les moments où normalement ben on devrait pas se retenir. Ça fait pas très longtemps qu'on se connait "bibliquement" alors je laisse courir un temps et puis j'aborde le sujet... Du coup, soulagé, il crache le morceau, en gros il a été plus que tripoté par un ami de la famille de 10 à 13 ans, plus de 20 ans plus tard ça lui a laissé des traces assez vives. Apparemment, dans sa famille la chose n'a pas été très bien vécue, c'est le secret honteux, personne n'en parlait, lui avait eu quelques séances avec un psy juste pendant le procès mais plus rien et visiblement, c'est la première fois qu'il en parlait à une fille. J'étais touchée qu'il ait assez confiance pour m'en parler, du coup autant pour moi que pour lui, je lui ai parlé de mon histoire à moi, moins grave que la sienne, c'est clair, mais tout de même, alors que j'en avais jamais parlé à personne (à part, quelque temps après l'événement, j'avais essayé d'en parler à mes amies d'enfance sauf que bon pas évident, en plus elles me croyaient pas (alors que j'avais même pas encore dit le pire!), du coup j'ai renoncé, puis j'ai ressassé le truc en me sentant coupable de pas dénoncer le salaud et j'ai réussi à "oublier" pendant un temps)) (mais j'y reviendrai je crois, ça me fera du bien!).

Du coup, ce "rapprochement" dans le pas drôle du tout nous a mis en état de fusion totale, ce qui était tout sauf reposant à mon avis! J'ai fait tout ce qui était en mon possible pour l'aider à se remettre sur certains plans, mais bon je suis pas psy non plus, loin de là, je crois que je n'ai jamais fait autant de renforcement positif de ma vie! Bon tant qu'à y être on va tout mettre sur table, il y avait un domaine où je n'ai jamais eu l'impression qu'il surmonterait la chose parce que sinon pour le reste il était beaucoup plus détendu, grâce à moi ou à autre chose peu importe... Il avait horreur des p1pes mais insistait quand même pour que je lui en fasse, je pense pour se sentir "normal" tout simplement. Mais là c'était l'épreuve la plus pénible pour lui comme pour moi parce que pour un oui ou pour un non (je vous laisse compléter ce que pourrait être un oui ou un non) il sautait littéralement au plafond, une vraie pile électrique, du coup j'avais peur de lui faire mal, bref l'expérience n'était agréable ni pour lui, ni pour moi, sauf que bon il insistait malgré tout! Et là, c'était à peu près le seul sujet tabou qu'il y avait entre nous, le seul truc où ce n'était pas la fusion intégrale (mais très loin de là même!). D'ailleurs vendredi, c'est ce qui m'a empêchée de tomber dans ses filets, juste y repenser, brrrrrrrrrrr! Et ce truc, j'en ai parlé à personne, sauf à BFC quand il m'a larguée, dans un délire éthylique (probablement, je me vois pas lui écrire ça à jeun), je lui ai fait la dythirambe homérienne de ses prouesses (j'ai quand même exagéré le tout) et expliqué pourquoi sur certains plans je n'avais peut-être pas été tout à fait à la hauteur à mon avis...

Cette relation "on and off", vu ses nombreux voyages, a duré jusqu'en 2006, première vraie rupture, début juin, parce que bon il avait parti sa compagnie avec un ami, ça a commencé à mal aller, ils se sont engueulés comme j'ai rarement vu des gens s'engueuler, grave! Et après, la compagnie dissoute ben il avait plus de voyages, du coup il était à demeure chez moi, sans que ça ait été vraiment décidé... Du coup c'est moi qui prenais pour son pote! Ce qui m'a pas trop plu... déjà que depuis quelque temps j'avais l'impression réelle que je lui servais de "bed and breakfast" avec bénéfices marginaux vu l'humeur de chien qu'il se tapait et dont je profitais non stop.

Bref j'ai passé tout l'été sans lui, il me manquait quand même pas mal, heureusement j'avais de quoi m'occuper, 3 mariages en un mois et demi, la jumelle brune (là où PB a du prendre ses désirs pour la réalité...), la palestinienne et ex-coloc. Dans l'intervalle, j'avais pris mes 3 semaines de vacances, tout était calculé à la minute près. Du coup fin août, plus rien de spécial à faire, je m'ennuyais et je suis retombée un peu dans mes vieux dossiers, enfin dans celui de monsieur X. Ça a duré quelques semaines puis il est reparti. Moi j'étais dans les démarches d'achat de mon appart actuel donc j'avais d'autres chats à fouetter. Et c'est là que j'ai rencontré BFC pour la première fois!!! La frangine m'avait dit qu'il venait à Montréal et si je pouvais lui faire faire des trucs. Je pensais qu'ils se connaissaient bein mais en fait non pas du tout... Bref du coup ça m'a changé les idées, on se voyait tous les week-ends pendant 5 semaines, il a été le premier à voir mon appart terminé, la veille de son départ, et je me souviens très clairement que c'est quand on regardait les branchements pour mon lave-vaisselle que j'ai eu envie de l'embrasser pour la première fois, là aussi je venais de fêter avec une copine la signature de mon acte de propriété (avec une grosse partie pour la banque c'est vrai) donc j'étais assez euphorique. Je n'ai rien fait parce que bon il partait le lendemain... Et puis j'ai plus ou moins oublié l'épisode jusqu'à l'été suivant, mais ça c'est une autre histoire que vous connaissez dans les grandes largeurs!

Mais tout l'épisode des 5 semaines de BFC à Montréal a pas plus du tout à monsieur X à qui je racontais nos péripéties en détail. Non qu'il ait eu du souci à se faire vu que c'est resté très chaste, BFC n'en avait rien à foutre de moi en fait, c'est clair (et ça n'a pas changé tellement). Bref il me faisait des scènes au téléphone et par email, ce que je trouvais gonflé, alors qu'enfin je m'amusais un peu! Du coup début février 2007, j'ai tiré la prise définitivement, zou ménage, puisque je déménageais en prime. Juin 2007, il est venu me chanter une chanson en plein resto (argh!). Et après on s'est pas vus jusqu'à vendredi, où j'ai failli craquer! Et j'ai fait l'erreur de parler du super menu de Saint Valentin... sans préciser le resto donc je pense que je suis relativement en sécurité, mais qui sait! Parce que là je ne pourrai pas résister!!!