samedi, 16 février 2008
P… de tranche de vie ou avoir la (les) batterie(s) à plat!
(Je dissimule la vulgarité de ce titre sous le prétexte de rendre un autre hommage à George Brassens en rappelant la chanson préférée de ma mère qui l’écoutait en boucle et à fait en sorte de mon répertoire à 4-5 ans était constitué de « P… de toi » et « Ça plane pour moi » (que j’avais transformé en « ça plaque à moi »!))
Encore une fois les événements de la journée m’oblige à interrompre le cours de nos programmes (enfin du mien, tout était déjà prévu pour ce billet!) et à vous raconter (sans en rajouter ou enjoliver quoi que ce soit!) le cours de ma journée qui suivait pourtant une saint Valentin finalement pas si pire…
Je pense qu’un autre titre aurait pu être l’application tendancieuse de la loi de Murphy (et compagnie, on va pas chipoter)!
Bon vous m’excuserez mais je meurs de faim avec tout ça, je vais me préparer une gamelle (et éviter de m’en prendre une au passage ce qui couronnerait en beauté ce 15 février!)… Et oui aujourd’hui je ne vous cache rien, même pas les détails pathétique de mon existence quotidienne! Mais vous inquiétez pas, je vais vous passer les détails glauquissimes… peut-être! Mais là je vais commencer avec un carré de chocolat noir si vous le permettez (ou pas). Ah ben ça va déjà mieux, après un menu royal, asperges grillées au four sous prosciutto, et thon à la thaï (pas fait maison, la flemme) avec couscous, j’ai même limite trop mangé mais, comme ça, ça me laisse du temps pour réfléchir à un dessert parce qu’après tout je le mérite bien!
Bon alors cette journée avait quand même pas trop mal commencé malgré mes problèmes d’email ultra frustrants. Jusqu’à ce que je monte dans ma voiture, j’étais en avance ce qui était appréciable étant donné mon programme et l’appel conférence de 4 heures que j’avais prévu à 9h30, les 5 premières minutes jusqu’au pont se passent comme un charme et là paf, du trafic, d’après la radio un camion est en panne sur le pont, il n’y a qu’une voie, bref j'ai mis 30 minutes pour faire allons-y, soyons pas chiche, un kilomètre max! Aaaaaaaargh! Une fois sur l’autoroute je speede un peu, mais c’est mouillé, chaque voiture soulève un nuage de gouttelettes brunâtres, et vas-y avec le liquide lave-glace à profusion. Il fait aussi assez sombre malgré l’heure, on voit pas super, je décide donc de mettre mes phares, décision qui aura son importance par la suite!
Bref j’arrive avec presque 30 minutes de retard, je n’ai que 30 minutes pour vaquer à mes affaires avant la formation /appel conf, je speede, mais rejoins mon patron dans la salle prévue, mon ordi sous le bras car j’attendais des emails (importants ou pas!), j’essaie de me connecter au réseau, pas moyen, du coup je décide de retourner suivre la formation de mon bureau où j’aurai réseau et tranquillité (car vu mon humeur j’avais pas hyper envie de faire causette avec mes 2 collègues de formation).
Je remonte et rate l’intro dans l’intervalle, j’ai du mal à me connecter à la présentation en direct mais j’y arrive ouf! Mal m’en pris car j’allais ensuite passer 3 des heures les plus longues de ma vie : la formation en soi n’est pas inintéressante mais les interventions des participants à travers le monde ne remontent pas le niveau, à se demander comment ces individus peuvent se débrouiller dans la vie quotidienne vu qu’ils ne posent que des questions débiles! EN gros « grâce » à eux, on passe 3 heures sur l’art de faire une requête dans une base de données (chose que je savais déjà mais rendons à César ce qui lui revient, leur outil est vraiment pas mal foutu!) alors qu’en une heure, en prenant mon temps et en faisant des pauses nombreuses, j’aurai pu en faire autant avec le powerpoint de présentation! En prime j’ai passé mon vendredi midi devant l’écran à entendre des abrutis poser des questions débiles!
Une sacrée perte de temps qui n’a pas amélioré mon humeur massacrante. Heureusement je sais faire la part des choses (je suis parfaite je sais) et je fais bonne figure auprès de mes collègues sympas (heureusement depuis qu’elle est enceinte, je n’ai plus collègue que j’aime pas dans les pattes, ça ça aurait été le bouquet!) mais je manque d’en étrangler un (tiens le collègue sadique, ceci expliquant peut-être cela) quand il me fait une réflexion subtile sur mon humeur, du genre « ah toi tu dois être dans ta mauvaise période du mois! »! Argh!!! Un classique celui là, mais très risqué car j’ai failli réaliser mon fantasme de l’aller-retour mais ça ne sera pas pour aujourd’hui, hélas, je ne voulais pas dégrader les chiffres de sécurité de l’usine mais sans cela, je regrette car je pense que ça m’aurait passer les nerfs!
Bref la journée se poursuit morne et enfin c’est la quille, je pars même avec 10 minutes d’avance, il fait encore jour, il fait même beau mais il commence à faire froid, brrrrrrrr! Et là ça recommence, mes portières ne s’ouvrent pas, l’anti-démarreur refuse de s’enlever. Comme par hasard la batterie de mon téléphone est morte, je retourne donc à l’usine pour appeler le service pour savoir comment enlever le */$%%&$ d’anti-démarreur, je tombe sur un charmant monsieur qui m’explique en détail, je prends des notes, la vie est belle quoi, jusqu’à ce que j’applique à la lettre les instructions sans succès aucun! Et là je percute! Je réalise que même la radio ne démarre pas (je suis accro à la radio de Radio-Canada qui hurle toujours à tue-tête dans ma voiture), ça ça me rappelle il y a 5 ans à Cambridge une situation similaire (cette fois sous la pluie battante plutôt qu’au vent glacial) et là je me souviens!!! Les p… de phares!!!, Je les ai pas enlevés tellement j’étais furieuse des embouteillages et de mon retard mal choisi!!! Noooooooooooooooooon!!! Pourquoi moi? Pourquoi aujourd’hui? Pourquoi quand normalement je suis en week-end??? Oui oui je sais la vie est injuste mais là c’est trop!
Du coup je retourne à l’usine, je passe devant la cafétéria des gens de l’entrepôt : cooool ils sont tous là en train de manger! Je rentre, m’excuse de les déranger avec mon plus beau sourire et explique la situation : « ma batterie est morte, est-ce que quelqu’un pourrait me ‘’booster’’? »! Et ben là, figurez-vous qu’on ne se bouscule pas au portillon! Et moi qui pensais avoir trouvé l’équivalent moderne du mouchoir négligemment laissé tombé, je tombe de haut! Menfin je suis injuste mais j’attendais un peu plus d’empressement, ça devait être parce que c’était les gars du shift de soir que je connais pas bien, parce que je suis la star de ceux de la journée! Bref, sur 5, 2 ont les câbles et yen a un qui a l’air plus enthousiaste que l’autre à l’idée de se déplacer, ça tombe bien (pour une fois) car c’est aussi le plus agréable à regarder des 2, on compense comme on peut, et il m’a toujours fait des beaux sourires, ce que je lui rendais bien, ça peut toujours servir, la preuve! En plus c’était la 2ème fois que je le voyais sans casque (la 1èrefois c’était hier!) et il est encore mieux sans (c'est le contraire qui serait inquiétant j'en conviens!),en plus il était tout souriant, aaaaaaah ça réconforte un peu quand même.
Bref il doit me rejoindre près de ma tuture, je l’attends dehors (au froid), j’ouvre le capot, je nettoie la batterie, en attendant un camionneur vient me prêter main forte fort gentiment mais j’attends mon prince sur son cheval blanc… qui s’avère être une voiture sport rouge (une amerloque, me demandez pas laquelle, me rappelle plus!). À ce point des choses, je m’en contente. Bref le camionneur branche sur ma voiture, le beau jeune homme (vraiment jeune!) branche sur la sienne, je mets le contact et ô miracle le moteur rugit!!! Aaaaaaah, serait-ce la lumière au bout du tunnel???
Le camionneur sympa repart dans son camion après m’avoir recommandé de laisser tourner le moteur un peu. Et le beau et très jeune homme reste avec moi en se caillant, on parte d’ailleurs de la pluie et du beau temps, enfin de la neige surtout (Savez-vous qu’on a battu un record d’accumulation datant de 1945?) et du yo-yo des températures (demain max –12, lundi max +6 et ainsi de suite!). Quand je vous disais que la météo est un sujet de conversation bateau épatant! Après j’ai eu pitié de lui et lui ai suggéré qu’il aille se mettre au chaud (il était pas habillé pour les circonstances) (pour me laisser voir ses muscles?) et terminer son repas, tout en le remerciant avec effusion (en tout bien tout honneur quand même!). Au passage, j’ai appris qu’il s’appelait comme le sale roquet Faugiel, bah personne n’est parfait! Et que c'était le jeune (très jeune) frère d'un de mes potes de l'entrepôt de jour. Je sais pas comment ils savent tous mon nom à moi par contre! Bref après je suis repartie, éclairée par les derniers rayons du soleil en chantant « I’m a poor lonesome Echo driver… »
Bon le retour s’est fait sans encombre, même si j’ai failli me prendre un banc de neige bien dure de plein fouet à cause d’un connard mal garé, mon radiateur aurait pu y passer, je vais pas me plaindre! Si jamais j'arrive à ne pas me casser la gueule toute seule chez moi d’ici minuit, je m’estimerai heureuse! Ouais bon être sûre je vais attendre encore un peu avant de publier cette note, on sait jamais je pourrai avoir des choses à rajouter! Une seule note positive : je vois mal comment ça pourrait être pire demain!
07:50 Publié dans Ma vie, mon oeuvre! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : froid, câbles à booster, batterie morte, voiture, humeur massacrante, prince charmant sur son cheval blanc, ennui profond | |