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mardi, 28 juillet 2009

De l'art de la main au cul en toute discrétion...

Du réchauffé...

J'avais pas déjà publié ça??? Non, mais pourtant j'aurais juré... Pas le temps donc ça fera la job!

Le cousin dont je parle, c'est cousin favori!

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Oui, ou encore un des moments les plus humiliants de ma vie, en tout cas celui où je me suis sentie le plus faiblarde... Rien de moins!

Alors donc c'était en 2000, j'allais pour la première fois chez mon cousin favori dans le 19ème, coin que je ne connaissais pas du tout. Il m'avait dit de l'appeler quand j'arriverai au métro, qu'il viendrait me chercher. Sauf que moi, drôlement brillante, j'ai voulu faire ma grande et me débrouiller toute seule. Et ce faisant, je suis partie exactement dans la mauvaise direction d'un pas décidé.

Juste à coté du métro, il y avait un macdo, je me souviens très très bien avoir embrassé d'un coup d'oeil rapide la place et d'avoir repéré un grand type l'air un peu taré en me disant "Oh la la, problèmes à l'horizon". On pourrait croire que nous étions télépathiquement reliés car du coin de l'oeil je l'ai vu fondre sur moi... Oh merde! J'ai pensé...

MAis j'ai continué d'un bon pas, ne prêtant pas vraiment attention aux noms des rues, trop occupée à ignorer l'opportun. Qui ne l'entendait pas de ce pas bien sûr! J'utilisais donc une tactique souvent imparable en France, je faisais comme si je speakais qu'angliche, ce qui avec mon accent yankee est fort plausible vous saurez! De toute façon je n'avais pas l'intention de tenir salon... Mais le taré lui avait l'intention de me tenir la jambe, et le reste s'il y avait moyen! Parce qu'en prime il faisait preuve d'une sacrée persévérance, il pourrait aller loin dans la vie s'il voulait, c'est moi qui vous le dis. Bref entre les "oh mais qu'est-ce que tu es belle" et autres fadaises du même acabit, j'ai finalement réalisé que j'étais perdue, ce qui m'a un peu énervé, du coup je l'ai envoyé bouler en un français des plus évolués. Fatale erreur!!!

Parce que là les vannes étaient ouvertes, les compliments sur ma personne étaient soulignés de propositions à la fois indécentes et franchement peu ragoutantes... Apparemment il habitait pas loin et était prêt à m'ouvrir sa porte, mais n'importe quelle ruelle ou poubelle ferait tout aussi bien l'affaire pour lui. Trop cool et des plus tentant vous imaginez!

À un moment donné, alors que je cherchais toujours désespérement mon chemin,je m'apprêtais à traverser une rue, évidemment l'abruti était toujours à mes basques. Je m'engueule avec lui quand tout à coup, au travers de ma fureur, je sens quelque chose de bizarre, étrangement situé au niveau de mon arrière-train. Ah oui! Quand même! Il était en train de me tripoter rondement, qui sait depuis quand, parce que dans mon état d'exaspération profonde (dans tous mes états devrais-je dire!) je n'ai pas senti le moment précis où il a commencé, vaguement humiliant, même si ça me prend pas grand chose! Pourtant il n'y allait pas exactement de main norte... Je comprends pas comment je ne m'en suis pas rendue compte??? Je peux dire sans mentir à la Thérèse "Ce n’est rien Pierre, je n’ai rien senti..."

Là je dois dire que j'en avais plus que ras le bol, je l'ai engueulé comme du poisson pourri, ce qui ne lui a pas vraiment plu, bref on était passé des compliments et propositions "alléchantes" à un mix des précédentes avec des injures de bas étage. Rarement m'a-t'on traité autant de pute, salope et tutti quanti en si peu de temps, et dans plusieurs "langues" (une ou 2 vraies mais aussi du charabia!) que je ne captais pas trop (même si le message général était très clair) et rarement cela m'a fait autant plaisir je dois dire! Mais oui je suis une grosse pute et une salope, mon gars, va voir ailleurs si j'y suis et si tu peux trouver une donzelle à ta mesure. Sauf que bon malgré ou avec tout ça, le niveau montait, ce qui m'inquiétait un tantinet, surtout que visiblement il était plus taré que mes habituels soupirants, c'était même du genre pathologique, du coup j'essayais de faire appel à quelques passants, car faut-il le rappeler c'était en plein jour, pffffffff peine perdue, il aurait aussi bien pu me violer paf sur le trottoir sans faire sourciller qui que ce soit, sympa. Bon nous avons croisé à un moment un groupe de ses potes qui au début se marraient bien mais un ou 2 lui ont quand même gentiment (et mollement, enfin à mon goût) demandé de me foutre la paix, voyant visiblement que ce n'était point de mon goût (et bon ils devaient savoir que c'était un total déséquilibré en prime!

Par bonheur et par un complet hasard, j'ai finalement croisé la rue de mon cousin! Sauvée!!! Jusqu'à ce que j'arrive en bas de son immeuble et là argh, je n'ai pas le digicode!!!!!! C'est quoi cette invention je vous le demande, au Québec, pas de digicode et on s'en porte pas plus mal!!! Et je n'étais pas bourrée je tiens à préciser! Tout le monde peut pas en dire autant dans cette histoire, parce le dingue était dans un état étrange, peut-être pas 100% naturel...

Là, en prime, la confrontation devenait plus physique car la rue était nettement moins fréquentée, j'ai quand même réussi à lui foutre mon coude dans la gueule quand il a essayé de m'enlacer par derrière, je ne fus pas peu fière mais pas le temps de me vanter, pas de bol de tomber sur un véritable géant, vous savez qui aurait eu l'air d'un galopin à coté, donc pas facile d'atteindre le nez mais bon j'ai fait ce que j'ai pu! En même temps, j'ai vu de l'autre coté un café, alléluiah!!! Je m'y suis ruée, le nigaud dans mon sillage.

À l'abri, je croyais! Sauf que bon le crétin me suit et me fait une (autre) scène, fait tomber une chaise ou 2, et le patron nous dit "ah non, pas de querelle d'amoureux ici!" Aaaaaaaaaaaargh! Non mais puis quoi encore??? Tu l'as vu??? Tu m'as vue??? Tu me vois respirer le bonheur et l'amour??? Comment tu peux penser que lui et moi, quoi que ce soit???? Bref à force j'ai réussi à le convaincre de foutre la glue à la porte! Ils s'y mettent à 2... Ouf! Enfin je peux respirer...

J'appelle mon cousin, en lui disant que je suis juste en bas mais que j'ai pas le code, je ne trouve pas que ce soit nécessaire de raconter mes petits malheurs vu que l'autre zigoto a fui, trouvant moins drôle de s'attaquer au patron du bar et à un autre type qu'à moi toute seule. Il me donne le code "1234", on va dire. Je me répète "1-2-3-4" "1-2-3-4" encore et encore. Bon là faut que je vous dise quand même que le code était un peu plus compliqué que 1234, donc il fallait effectivement que je me le répète pas mal pour pas l'oublier le temps de traverser la rue. Je raccroche le coeur léger, remercie le patron du café et sors d'un pas léger, en ayant rapidement vérifié que le pas doux dingue ne m'attendait pas au tournant!

Quand patatras, qui sort d'on ne sait où (franchement je ne sais pas)????????????? Mon cher et tendre (surtout "tendre" vu ses propositions affriolantes) qui m'attendait tapi dans l'ombre. Bon alors en fait je n'avais qu'à traverser la rue mais je m'attendais tellement peu à le voir me tomber dessus (vu que j'avais quand même vérifié les environs) que j'ai physiquement senti le code de mon cousin sortir de ma tête. Plus aucun souvenir!!! quand je raconte l'histoire, je fais le bruitage du code qui s'envole de dedans ma tête, ça rend beaucoup mieux l'effet que ça m'a fait! Du coup j'ai traversé la rue et suis passée devant l'immeuble de mon cousin que je n'ai même pas remarqué dans mon désarroi. Par contre mon cousin lui m'a vue passer devant sans ralentir car l'heureux homme était descendu trouvant que j'avais l'air bizarre au téléphone et il a vu que j'avais l'air suivie. Tout d'un coup, j'ai entendu "Presso!", je me suis retournée et j'ai vu mon sauveur, derrière le taré de première! Mon suiveux lui aussi l'a vu et, du coup, a filé sans demander son reste, ouf, débarassée pour de bon!

Hmmmmmmmm je dois dire que ça a été la seule fois de ma vie où j'ai eu vraiment peur et que plus ça avançait moins je voyais comment ça pouvait se régler pas trop désagréablement, pour moi en tout cas! Et après ça j'étais à fond dans le trip de prendre des cours d'arts martiaux ou d'auto-défense, ce que je n'ai pas (encore) fait, mais ça aurait été trop bon de l'attrapper et lui faire faire des allers-retours par dessus mon épaule comme Obélix avec les romains!

Bon donc finalement je m'en suis très bien remise, même si je n'ai pas raconté à grand monde les détails, surtout celui de la main au cul depuis peut-être un bon moment, j'en ai aucune idée, et franchement je vois pas comment j'ai pu être insensible à ce point car ça y allait de bon coeur, pas glorieux tout ça quoi! Mais sinon mes tarés habituels en comparaison de celui là sont de petits rigolos... que j'aime presque d'amour (parce qu'en plus ça fait souvent des bonnes histoires à raconter...)!

La plus grande victime dans tout ça c'est mon cher cousin qui se sent coupable à mort (allez savoir pourquoi!) et se fait toujours un sang d'encre quand je vais chez lui en me laissant des instructions détaillées sur comment arriver au plus vite chez lui... Par contre par un coup du sort j'ai tendance à toujours partir en sens inverse même si maintenant j'évite le macdo!!!