mercredi, 20 février 2008
Quelques kilos de finesse dans ce monde de brutes...
Et oui zaurez deviné que quand je parle de finesse, c'est de moi que je cause, hein? Par contre, pas la peine d'insister, vous ne saurez pas combien de kilos, c'est un secret bien gardé entre moi et... moi, et puis sont-ce là des questions à adresser à une jeune femme moderne? Un peu plus et on va me demander combien de bougies je souffle la prochaine fois (qui se rapproche à grands pas!), ah je vous jure, faut même faire l'éducation des lecteurs imaginaires, ya plus de jeunesse ma bonne dame!
Bon à part ça, j'ai envie de vous raconter ici quelques incidents professionnels où je me retrouve petite fleur fragile aux prises avec un monde dont je n'ai clairement pas tous les codes (pas envie de les avoir non plus) et même que parfois j'ai même pas envie d'utiliser mon sens mordant de la répartie pour 3 raisons :
1- ma répartie tellement spirituelle va tomber dans le vide sidéral de l'incompréhension humaine et ça franchement c'est dommage pour l'humanité, oui oui
2- si ma réplique est comprise ben elle peut vexer... Ah bah oui, ya pas de raison je fais dans la finesse mais pas forcément dans la gentillesse bébête non plus, non mais, qui s'y frotte s'y pique! Donc dans le but de rester diplomate je m'abstiens de tout commentaire
3- parfois ça arrive que je suis tellement affligée par le niveau que ben euh oui, je trouve vraiment rien à répliquer, c'est arrivé 2-3 fois depuis que je bosse dans des milieux masculins et passablement macho. En dessous d'un certain standard, plus bas que le ras des paquerettes, là je bloque.
Cette réflexion m'a été inspirée par un de mes anciens collègues que j'aime beaucoup et que nous appelerons "le mentor" parce que c'est comme ça qu'il a agit dans un 1er temps et que je qualifie maintenant d'ami. Le mentor a l'âge d'être mon père (mais ce n'est pas ex-collègue qui pourrait être mon père, même si les 2 s'entendent comme larrons en foire) bien qu'il ait l'âge de ma mère, allez comprendre! Bref on se parle régulièrement au téléphone, ça va souvent des sujets "osés", pas initiés par moi mais bon je suis, et en général on rigole bien alors que d'hab je suis pas fan du téléphone! Bref là je racontais mes malheurs et j'en arrive au fait que j'ai super mal au cou depuis quelques jours plus hier après-midi j'avais le bras engourdi, lui hyper rassurant me dit que c'est peut-être un ACV, ah oui sympa j'y avais pas pensé (et maintenant je flippe à mort!), du coup je lui raconte comment ma "chère" mère s'était foutue de moi quand j'avais mal dans la poitrine pendant que j'étais malade début janvier et j'imaginais une crise cardiaque! Et là vla ty pas qu'il me dit en gros "ah ben la prochaine fois je suis volontaire pour te la masser la poitrine", euuuuuuuh petit blanc tout de même , puis éclat de rire général, mais bon à chaque fois après ce genre de réflexion qui en soir ne me dérange aucunement j'ai quand même un doute sur l'intention cachée derrière la parole... D'ailleurs le mentor lui-même me le disait récemment au sujet d'un truc que je lui avais raconté, "méfie-toi, les hommes ne pensent qu'à ça!", je suis donc avertie...
Avant ça, c'était juste avant Noël, au repas de mon département, on était tous en voie d'imbibation alcoolique due à l'euphorie des vacances, du coup les langues se déliaient, j'ai même marqué pas mal de points avec l'ancêtre du département, que nous nommerons le vieux sage (serait content s'il m'entendait!). Bref le vieux sage était tout content de découvrir que j'y connaissais en chevaux et que je voyais tout à fait à quoi ressemblait le cheval de ses rêves, ça serait bien le boutte du boutte que je connaisse après moultes années d'équitation qui se sont terminées bêtement suiste à une chute sur la tête (oui oui ça explique bien des choses) assez spectaculaire (vous voulez être la star des concours hyppiques, zavez qu'à tomber tête la 1ere suite à un acte de bravoure stupide, vous relevez et retomber lourdement (ben oui sonnée que j'étais) du coup tout le monde pense que c'était votre dernier soupir, en manquant de peu la fosse à fumier c'est encore mieux, ça rajoute au suspense, même si ma bombe elle y avait "gouté"), du coup après j'avais peur à chaque fois, que je faisais du saut d'obstacles dehors quand c'était pas tout à fait sec, bref le coeur n'y était plus et j'ai arrêté. Tout ça pour dire que je m'y connais quand même un peu et que ça a fait forte impression sur le vieux sage qui m'a "découvert" à cette occasion.
Du coup, quand mon patron insultait ma petite voiture adorée en disant qu'elle ne serait pas capable de remorquer je sais plus tellement elle était légère, moi je suis montée sur mes grands chevaux en disant que si j'avais voulu remorquer quelque chose j'aurai pu prendre en option la boule de remorquage, le vieux sage, ne se sentant plus de joie, ouvre un large bec et dit que c'était pas la peine que les 2 que j'avais en série étaient très bien comme ça... Hmmmmmm, j'ai mis un moment à comprendre je dois dire... Je sais plus ce que j'ai dit mais je me suis demandé ce qu'il pouvait bien savoir de mon équipement de série... Et là j'ai repensé à l'été... En effet là où je travaille je dois avoir les jambes et les bras couverts en permanence qu'il fasse -30 ou +30, par contre rien n'est prescrit en ce qui concerne la profondeur du décolleté... Du coup quand il faisait bien chaud (parce que l'hiver j'ai plutot pas mal d'épaisseurs remontées jusqu'au menton), j'en profitais un peu, faut que je m'aère, pas vrai, je ne pensais pas que ça avait été remarqué à ce point bref je pense que c'est ça qui a inspiré le vieux sage qui en a rajouté par la suite dans le rayon cheval en commentant les qualités d'étalon du germain (pour ce qu'il en savait bien sûr)...
Globalement c'est pas bien méchant mais parfois ça déstabilise un tantinet! Sinon la plupart du temps je répond du tac au tac et après on en parle plus ou ça tient plus de la "inside joke". Bon ce genre de plaisanterie est rarement à mon origine j'admet, quoique faudrait que je tente une fois je suis sûre que ça en boucherait un coin à pas mal!
Par contre dans un autre genre, j'aime vraiment moyen quand un de mes fournisseurs me reproche de pas être habillée assez sexy, non mais oh pour qui me prend on là? Une potiche, une p...? Est-ce qu'on dirait pareil à mon collègue masculin? Tu veux que je te fasse une "danse à 10 piasses" aussi tant qu'on y est? Mais heureusement que cette attitude tient de plus en plus de l'anachronisme...
Là où je travaillais avant j'ai passé une fois une soirée à surveiller des travaux avec quelques mécaniciens, bref ils discutent entre eux, le travail avance rondement et à un moment donné, il arrive qu'un tuyau ne veuille pas rentrer dans un trou, mouais vous voyez venir, ça laisse tout de suite rêveur non? Et là un des mécanos dit à la cantonnade mais particulièrement fort pour que je ne rate pas ça à peu près dans ces termes ah la on dit que le problème c'est comme quand il y a du poil. J'ai fort bien entendu cette grande vérité ultra sophistiquée faut bien l'admettre mais je ne relève pas. Du coup le mécano fort obligeant répète encore plus fort et m'explique le pourquoi du comment du poil et je vous en passe de meilleures. Là franchement sur le coup c'est le blanc total et je n'ai pu que faire ma maudite français ultra snob (ce que j'évite d'ordinaire!) et dire "ah ça c'est la grande classe!". Comme il en rajoutait j'ai trouvé tout un tas de répliques mais je me suis abstenue car ce que je voulais moi c'est qu'il fasse rentrer le p... de tuyau dans le p... de trou pour que je puisse rentrer chez moi! Ça me rappelle aussi quand j'ai attendu dans le froid la livraison d'un équipement dont on avait absolumment besoin là tout de suite maintenant et où j'ai du me taper un autre mécano, qui lui venait de l'extérieur, donc forcément encore plus mal dégrossi, et qui m'a entretenu au sujet de m'aider à trouver mon point G pendant pas mal de temps, jusqu'à ce que je lui dise en gros "Grand parleur, petit faiseur" là ça l'a calmé, hé hé hé!
Bon heureusement, ce n'est pas tous les jours fête et la plupart du temps les gars sont très corrects, en tout cas face à moi et ce qu'il disent quand je suis pas là, je m'en tape pas mal. Ah mais ça fait quand même du bien d'écrire tout ça et là je réalise qu'une de mes ex-collègues me manque car on était vraiment dans le même bateau et c'est pas désagréable de pouvoir casser du sucre sur le dos d'autrui à 2 ou plus, là du coup, j'ai presque des regrets de pas aimer trop collègue que j'aime pas!
07:10 Publié dans Ma vie, mon oeuvre!, Mes "chers" collègues, tout un poème | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ils ne pensent qu'à ça, ras des paquerettes, la grande classe, macho, sexisme | |