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mardi, 22 juillet 2008

J'aurais préféré à la framboise...

Il n'y a qu'à moi que ça arrive ces trucs là, non? Rassurez-moi de grâce!

Donc hier je vous annonçais en grande pompe mon premier voyage d'affaires à Houston, Texas (je sais pas pourquoi je me sens obligée de joindre les 2 et encore je vous passe la version audio que je me dis très fort dans ma tête, avec l'accent texan!)... Bref tout ça pour dire qu'il me faut mon passeport canadien pour ce faire, bien plus compliqué sinon avec mon passeport suisse (ou encore avec un passeport français que de toute façon je n'ai pas).

Bref ça tombe bien car ce passeport canadien je l'ai depuis avril 2007, cool, à croire que j'avais planifié ce genre de truc, non?
Alors ça se précise, la formation a lieu les 12 et 13 août, je voyagerai donc le lundi 11 (même pas besoin d'empiéter sur mon week-end!) et reviendrai le jeudi 14 (enfin je préfèrerai plutôt que de me précipiter à la fin de la formation...) pour me taper une tite journée ou 2 de "vrai" boulot (je vais avoir du mal à me remettre de l'heure de décalage vous croyez?), que du bonheur quoi! Bon ça fera pas beaucoup de temps pour explorer le coin mais ça c'est la triste vie de femme d'affaires (en écrivant je me roule par terre de rire!!!), mouais bon, je verrai ce que je pourrai faire, d'autant plus qu'on risque d'être sorti par le formateur dans la nuit du mardi au mercredi, c'est pas gagné.
Dans cette optique là, je pars guillerette ce matin quand je vois un sac par terre à coté de mon entrée, je le soulève et catastrophe, dedans il y avait une boite de fraises (du Québec attention, les fraises californiennes sont trop bof et obèses, mais n'y voyons pas là une constatation sur la société étatsunienne surtout!) pourrites et moisites que j'avais complètement oubliées, du coup ces garces ont fermenté et produit un jus infâme mais bien rouge qui a traversé le sac en plastoc et a fait une grosse flaque sur mon plancher!
Alors là on va parler de mon plancher dans mon appartement à moi que j'aime. J'ai littéralement assisté à sa constrution, enfin non la charpente était là quand nous nous sommes rencontrés (chabadabada) mais bon j'ai pu choisir amoureusement le carrelage de la salle de bain, celui de ma cuisine (que j'aime aussi d'amour, entre lui et mon plancher mon coeur balance, d'ailleurs ils sont assez bien assortis, heureusement puisqu'ils se touchent beaucoup, bref on s'aime dans mon ménage à 3), la couleur des armoires de cuisine et du comptoir et enfin celle du plancher en bois laminé. Celle qui m'a posée le plus de souci, je voulais pas du clair clair même si tout le monde me disait que c'était le top avec mes meubles de cuisine couleur noyer foncé mais moi j'aimais pas en plus ça faisait banal, une copie conforme de l'appartement modèle, bof quoi! Moi j'aurais bien voulu le foncé foncé mais ça aurait fait petit et j'aurais été obligé de garder mes murs blanc donc non, mais la nuance intermédiaire avec un bois un peu roux me plaisait beaucoup malgré les protestations du vendeur et de mon père entre autre. La niçoise en tant que designer est venue jeter un coup d'oeil, a validé, m'a fait changé la couleur de mes comptoirs pour un truc moderne qui me plaisait mais que j'osais pas dans un fini un peu genre acier inox. Pas mal du tout quoi!!! Le résultat est à la hauteur de mes attentes et tout l'immeuble est jaloux car je suis la seule ou presque à avoir une combinaison originale (les autres étant arrivés plus tard ont du se contenter des choix faits par le constructeur) et un plancher pas clair!
Bref ce plancher apparemment est fragile (si je loue mon appart je vais vivre dans la crainte perpétuelle qu'il soit rayé, aaaargh!) et a tendance à absorber les liquides selon l'expérience de quelques voisins. Bref c'est la première chose à laquelle j'ai pensée en voyant la flaque de jus de fraise : aaaaaaaaaah, mon plancher va non seulement gonfler et gondoler mais aussi être rose, ô horreur! Bref je me précipite sur un truc pour essuyer, je jette le sac dans la poubelle que je comptais descendre (et que du coup j'ai oublié dans ma cuisine argh! faites qu'elle ne coule pas sur mon superbe carrelage de cuisine parce que le rouge sur le coulis ça doit pas être top non plus, je fais des stocks d'eau de javel pour le récupérer sinon (sans la laisser couler sur mon plancher en bois, la vie est dure je vous jure)). Donc j'éponge comme une perdue, constatant que le rose s'en va et que ça n'a pas gondolé, ouf!
Sauf que... ben voui tout se termine trop bien vous trouvez pas? Je remarque un petit tas qui semble avoir bien mariné dans le jus de fraises pourrites et moisites... Suspense, suspense, je me jette dessus car, dans le feu de l'action, je suis beaucoup moins sensible à l'obligation de maintenir suspense et mes lecteurs en haleine, allez savoir pourquoi d'ailleurs? et je constate les dégats... D'abord l'index de mon nouveau Filofax pour le répertoire téléphonique mais ça m'en fout car j'en ai acheté vachement plus le fun de toutes les couleurs et plastifié (j'ai de l'instinct au moins) et ensuite mon passeport canadien... Quelque chose d'en cette histoire devait finir gondolé, non? C'était mon plancher destiné à durer 10-15-20 ans??? ou mon passeport qui expire en avril 2012... et les pages sont roses plutôt que bleues... Vous croyez que les douaniers vont être contents??? La page qui passe au lecteur semble ok, à part pour ma signature qui a déteint dans le haut de celle-ci... Dites au fait avez-vous tous signé votre passeport??? Parce que moi c'est le douanier canadien qui m'a fait la morale quand j'i inauguré mon beau passeport tout neuf (et bleu) l'été dernier : il m'a demandé d'une voix suave (non mais bon faut bien que je brode!) si j'avais plus de 16 ans. Moi je me dis mais il me drague ou il est myope ou mon dernier acaht beauté fait VRAIMENT de l'effet. Et ben rien de tout ça (quoiqu'un doute subsiste, méthode Coué, méthode Coué), c'était de l'ironie pour me dire que donc je devais le signer mon passeport. ah ouais sur ce ton il le prend et bien bienvenue au Canada à moi-même... Et s'ils me perdent après m'avoir formée à grands frais (auxquels j'ai quand même participé un tantinet), ils sauront à qui s'en prendre!
Bref j'espère que les douaniers amerloques seront pas trop regardants sur le parfum et la couleur de mon passeport, à moi aussi un parfum et une nuance framboise écrasée aurait semblé plus esthétique, si vous n'entendez plus parler de moi après le 12 août, craignez le pire, je croupirai peut-être dans une geôle infecte en Syrie ou à Guantanamo et, dans ces cas là, l'expérience récente montre qu'il ne faut pas trop compter sur sa nationalité canadienne... heureusement j'en ai 2 autres!