mardi, 05 février 2008
Pourquoi je ne me casse la gueule qu'en public?
Je reviens tout juste d'une soirée de "spoken words" (assez étrange soit dit en passant, mais pas désagréable à part quelques moments que je ne peux définir autrement que pénibles) et bizarrement je ressens le besoin de faire du "written words" et de me poser une question cruciale... Pourquoi est-ce que je me sens obligée de m'étaler seulement devant un auditoire, captivé il est vrai???
Tout d'abord précisons que dans 99% des cas il s'agit de chutes hivernales, mouais j'en reviens à la neige mais le pire je pense c'est la glace vive, noire, perverse bien tapie sous un manteau blanc ou grisatre ou maronnasse, bref au moment où on gambade d'aise, insouciante, toujours vêtue d'un blanc manteau (ben oui le mien il est vraiment blanc lui!), bref on ne se méfie pas ou pire on ne se méfie plus, tout d'un coup une foule marche vers soi et là, oui à cet instant là précis, on sent ses guiboles prendre leurs jambes à leur cou ce qui fait qu'on a plus grand chose pour nous soutenir et là on ds'étale en beauté (tant qu'à faire!) devant le regard médusé mais néanmoins très vite accompagné d'un éclat de rire de la foule en délire... Adieu veau vache cochon couvée et surtout fierté, surtout si on s'est étalée dans une flaque à la couleur douteuse. Vous allez me dire que ça sent le vécu? Mouais euh bon peut-être mais ne nous étendons pas là dessus de grâce, c'est le cas de le dire!
Bref la dernière fois que ça m'est arrivé, c'était pendant la 1ere tempete de l'hiver en novembre dernier (les plus futés d'entre vous me diront qu'en novembre c'Est pas l'hiver, ce en quoi je ne pourrai pas techniquement les envoyer promener, mais bon 30 cm de neige du vent en rafale, -15, des heures à pelleter, je sais pas comment appeler ça? Oui oui facile de ricaner quand on est assis bien au chaud devant son écran!), bref il est à peu près 7 heures du mat, mes 2 équipes de travailleurs m'attendent comme chaque matin car je suis incapable d'arriver avant 7 heures comme eux, je ne suis pas génétiquement programmée pour ça faut croire, et là en prime le chargé de projets d'un fournissuer me rend visite accompagné par je sais plus qui de relativement important (et oui ça fait pas si longtemps pour avoir déjà oublié, et non je me suis pas cognée la tête!). Comme je suis un peu en retard, tempête oblige, et que la barrière habituelle ne s'ouvre pas dès que j'exerce mon charme et une pression prolongée de l'index droit, tempête oblige, donc je me dévoue (pas grand mérite, à cette heure indécente il n'y a que moi) pour aller signaler à tout le monde le passage possible de l'autre coté pour contourner cette %&*?*$% de barrière qui ne s'ouvre pas même si je la secoue violemment. Et là catastrophe, alors que je bondis gracieusement et virevolte parmi les flocons, une plaque de glace noire vicieuse se positionne avantageusement et moi et bien je tombe assise, enfin les bras en croix dans (la poussière) la merde blanche! Devant mes travailleurs et compagnie, bonjour les bleus au c*l, à l'âme et surtout à l'autorité! 'e suis relevé d'un coup, avant que quicomque n'ait le temps de réagir et j'ai ri, du genre j'Ai le sens de l'autodérision, je ris de moi même et de mon infortune, du coup ils ont pas osé en faire autant, du moins à découvert! Grand moment de solitude quoi... sans compter de forts jolis bleus!
Bref (je dis beaucoup bref non?) tout ça pour dire que ce soir je suis passée 2 fois sur le boulevard St-Laurent dans la partie en pente sous Sherbrooke, bien glacé et enneigé. Je garde encore le souvenir ému d'un 31 décembre sous le verglas alors qu'on descendait la Main et que j'avais passé la descente à embrasser des poteaux (et là je parle pas de potes, hein mais de vrais poteaux comme les affectionnent nos amis canidés ainsi que les pancartes électorales, heureusement je les "embrassais" plus haut que là où sévissent les bestioles à 4 pattes et plus bas que les dites pancartes, si Jean Charest ou pire Mario Dumont (quelle horreur) (et oui au Québec aussi on a nos Sarko et autres politicards à 2 cennes, mais les notres n'épousent pas des tops-modèles, pour le moment) m'avait assomée au passage, pas sûre que j'aurai apprécié! Bon on avait fait quand même faits quelques descentes sur les fesses, remarque ça va plus vite mais petite frayeur en voyant les feux rouges approcher à la vitesse du son, et puis en sortant de boite et en étant en jupe, il n'y a pas à dire, ça rafraichit!
Tout ça pour dire que ce soir j'ai même pas perdu l'équilibre une seule fois à l'aller et au retour j'Ai commis 2 rétablissements tout en souplesse et en grâce. Et là, la vie est trop injuste, personne pour s'extasier de tant de dextérité et de maîtrise de ses nerfs et de son corps, tout ça pour ça, je pleure des larmes de sang en me disant que je ne perd rien pour attendre car l'hiver m'attend au tournant!
Demain je me demanderai sans doute pourquoi mes notes sont nettement plus spirituelles quand je les compose dans ma tête au moment de vivre les evenements... parce que là ce fut long et pénible, à votre tour maintenant!
05:00 Publié dans Ma vie, mon oeuvre!, Mon pays c'est l'hiver??? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : neige, glace, chute, la Main, boulevard st-laurent | |