mercredi, 27 février 2008
Ce soir, j'ai vu Lust Caution...
Edit : attention ne pas confondre Lost et Lust (quoique ça aurait fait un bon titre aussi! à garder en tête bien que peut-être un peu trop élitiste du genre je me la pète et je ne suis accessible qu'à ceux qui regardent du Ang Lee en v.o. soit en mandarin soit en texan (parce le texan je maitrise aussi mal que le mandarin, pas vous? Le texan encore mais le cow-boy qui parle texan en marmonnant là cMest juste pas possible et en plus yen avait pas de sous-titres, argh! Mais j'ai quand même beaucoup aimé, comme tout de Ang Lee, ah non j'ai pas vu Hulk là je peux pas dire mais bon je suis pas hyper emballée non plus...)
Alors après Brokeback montain que j'avais beaucoup aimé au delà de la supposée controverse, oh la la 2 cow-boys amoureux sur fond de paysages albertains (ça nous changeait des sables bitumineux remarquez), scandale mais dans le fond ça aurait pu être 2 dentistes ou pire 2 comptables (bon là j'espère qu'aucun de mes lecteurs n'est comptable car je viens de perdre un fan), moins glamour mais même propos, Ang Lee s'attaque à l'occupation japonaise de la Chine dans Lust Caution, j'adore ce titre d'ailleurs.
Comme sous une autre Occupation qui nous est plus familière, il y a des collabos, des miliciens qui font du zèle sans doute sans qu'on leur demande mais ce genre de circonstances met sous en valeur certaines "qualités" douteuses qui fleurissent au soleil d'un pseudo-pouvoir (ça me rappelle "Das Experiment" d'Oliver Hirschbiegel où des avortons complexés se prennent pour des caîds parce qu'on leur confie un pouvoir théorique, ça en dit long sur la nature humaine...).
Bref une bande de jeunes comédiens décident de trouver l'occasion d'éliminer un collabo par une mise en scène élaborée dont le clé est la jeune Wong, vedette de la troupe, dans le rôle d'une épouse riche et délaissée qui tombe dans l'oeil du collabo. Bref sur 3 ans se développe une relation tordue et torride, assez sadique et très explicite (les scènes de sexe tant publicisées arrivent après une heure et quelque, elles ne sont pas très nombreuses mais elles sont longues , physiques (enfin beaucoup plus que ce qu'on voit en général) et assez variées) où évidemment tel est pris qui croyait prendre... ceci dit sans sous-entendu douteux bien sûr!
Tout ça pour dire que j'ai beaucoup aimé, très beau film, lent, élégant, langoureux mais violent, 2h30 qui passent très vite c'en est même surprenant! Les acteurs sont excellents notamment le couple maudit, Tony Leung, glacial, tout en retenue, cruel, sadique mais amoureux au point d'en oublier la prudence élémentaire, un écho à son personnage dans "In the mood for love", enfin un négatif plutot, car cette fois-ci il ne se contente pas d'un amour platonique, loin de là, mais il garde ce charme si particulier bien qu'il soit plus vieilli... Le chef de la troupe des comédiens lui parait être un double jeune de Tony Leung d'ailleurs, très beau, jeune, volontaire et faisant dans le platonisme lui aussi! Quand à l'actrice principale dont je retrouve pas le nom, elle se transforme de façon surprenante passant de la petite étudiante jeune, naïve et vierge de tout à la vamp femme fatale fondue d'amour et de haine, le tout en claquant des doigts, impressionnante performance!
À voir donc!
Autre edit : c'est confirmé je ne comprend rien au Mah-jong, malgré avoir pu regarder attentivement plusieurs parties dans Lust Caution, genre jeu de domino ultra complexe chinois, et je peux même pas demander au québécois de la saga (ie. le birman) qui y a joué à Honk-Kong début janvier parce qu'il me fait la gueule et accessoirement part cet été un an au Vietnam euh... à cause de moi??? hmmm sans doute un peu!
19:20 Publié dans Cinoche, dévédés zet télé | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lust caution, ang lee, tony leung | |