dimanche, 23 novembre 2008
Comment j'ai appris à séparer le blanc du jaune
Et là je tiens à préciser que je ne parle de distinguer les 2 couleurs, hein! C'est l'un des rares avantages de la vieillesse, il y a certaines notions qui sont acquises depuis tellement longtemps qu'on les maîtrise à fond. Tous les jours je me lève avec la certitude de reconnaitre du blanc et du jaune... Bon j'admets que parfois ce soit discutable si on parle d'un blanc jaune, ce n'est plus du blanc, ce n'est plus du jaune, c'est du crème! S'il y a une chose que je sais faire à merveille, c'est de pouvoir nommer les couleurs exactes. Ce qui énerve la frangine qui elle en est incapable (ça doit bien être le seul point sur lequel je la surpasse, on prend ce qu'on peut!). Parce que j'insiste pour dire que ceci est bleu pétrole, ou vert amande, ou jaune canari, ou rouge brique ou orange brûlée (ah ça j'adore l'orange brûlée!!! je garde le meilleur pour la fin)... quand pour elle c'est bleu vert jaune rouge orange. Et ouais c'est un don chez moi... Dire que je vous avais caché ça jusque là!
Mais bon là n'est pas la question...
Parce que tous les cuisiniers ou les wannabes auront compris que je parlais des oeufs!
Et bien là encore je vais vous épater avec un de mes dons, je sais séparer le blanc du jaune des oeufs depuis ouf! bien longtemps!!! À 3 ans même je pense... Et comment j'ai appris à maîtriser cet art difficile? En regardant Michel Oliver (l'ancêtre de Daniel Pinard dans la version made in Québec) faire la cuisine à la télé avec ma grand-mère maternelle (faudra que je vous parle d'elle un de ces 4, elle était vraiment trop) à Toulong tous les midi quand on y était. Je sais pas je trouvais ça super de casser l'oeuf puis de faire couler le blanc dans le saladier en transvasant d'une coquille à l'autre jusqu'à n'avoir que le jaune dans une des 2 moitiés de coquille, j'adorais! Oui je sais j'ai toujours aimé les plaisirs simples... ce qui fait que franchement on aurait tort de se priver de me faire plaisir (message subliminal à quiconque voudra bien l'entendre) parce que c'est pas fatiguant! Tu m'apportes une douzaine d'oeufs en me demandant de faire une meringue et je sais pas quoi avec les jaunes et je m'en vais te casser ça et te séparer le tout dans 2 saladiers, tout ça avec le sourire fendu d'une oreille à l'autre. Et là je sais pas, 15 minutes (je suis lente car j'aime quand il ne reste plus aucune trace de blanc attaché au jaune d'oeuf... pour certaines choses je suis hyper maniaque... et pour d'autres genre les rangements, ben pas du tout!) de plaisir pur comme ça, à 3$ et quelque la douzaine d'oeufs, moi je dis c'est pas cher...
Et c'est clair que c'est grâce à ma grand-mère que j'adore cuisiner... Dire qu'elle faisait des raviolis maison, que je n'aimais pas, de la soupe de poisson maison, que je n'aimais pas, des tas de choses, que je n'aimais pas mais que j'adorais voir comment elle les faisait. Ouais en fait en rétrospective, j'étais une vraie emmerdeuse sur le plan gastronomique, je n'aimais rien à part la viande le fromage les champignons! Ça c'est arrangé petit à petit mais surtout à chaque fois que j'ai passé un temps un peu long en France. Je vous dis pas la différence ap`res les 8 mois que j'ai passés à Lyon en 2000!!! Ah si un truc qu'elle faisait mais que j'aimais, beaucoup même : les îles flottantes. Encore mieux je l'aidais à le faire... C'était bien, c'était bon!
Je viens de penser à quelque chose de débile mais qui a un lien (mouais parfois moi même je me pose des questions sur mon état mental, alors imaginez les autres!) : si nous étions dirigés par des cuisiniers, nous n'en serions pas là... quoique à grands coups de couteau de chef on peut faire quelques dégats! Mais au moins on laisserait les présidents et premiers ministres régler ça entre eux à coups de couteau, de fouet et de batteur à oeuf (ça ça ferait des dégats, genre dans un James Bond où un méchant (of course) passe dans une souffleuse à neige et que la neige elle ressort toute rouge, beeeerk!), ça serait distrayant à regarder, on verrait celui qui est vraiment débrouillard et créatif, un vrai McGiver et ce serait le chef surpême, cool non? Après il ferait la cuisine à tout le monde et il n'y aurait plus de faim dans le monde...
Naaaaaaan j'ai pas bu, ni fumé, zavez vu l'heure un peu, il est même pas midi! A moins que je ne sois intoxiquée par les vapeurs du pain perdu que cent fois j'ai remis sur l'ouvrage, enfin 2 (mais j'ai raffiné ma techenique, qu lieu de le cuire plein gaz tout le long, je le saisis un coup très chaud et puis je laisse cuire à feu moyen) (mais je fais ça sur une cuisinière électrique donc le plein gaz c'est une image) (évocatrice), je petit-déjeune pas 100 fois même si c'est le week-end. Ex-coloc qui trouvait que j'avais perdu beaucoup de poids (ah bon?) pensait que je ne mangeais plus (ah bon?), elle serait déçue d'apprendre ça. Sauf que si j'avais perdu autant de poids qu'elle me le dit à chaque fois, ben Kate Moss aurait l'air obèse à coté de moi... Et non je mange encore, je brunche même presque tous les jours de week-end, j'aime bien! Ça vous passionne tout ça, nesspa? Mouais c'est bien ce que je pensais!
Edit de là tout de suite maintenant : On vient d'arriver chez moi en cherchant saison du homard! Et je suis en 3ème position... Bizarre, parce qu'il ne me semble pas en avoir parlé tant que ça si? Sinon je vais me rebaptiser "pourquoi j'aime pas la neige mais j'aime le homard". Bref mais un truc m'a rendue encore plus perplexe... Ceci : sucer un homar sans même avoir à l'aspirer! Euh comment dire? De quoi parle-t-on au juste??? Très très (très) perplexe je suis je dois avouer... Que ce soit bien clair, les homards je ne suce pas sans aspirer (?!?!?)! Quoique pour 20000$ comme dirait l'autre, je pourrais considérer me faire violence ;-)
18:02 Publié dans Humeur (joyeuse, boudeuse, chieuse ou autre...), Ma vie, mon oeuvre!, Tordue? Moi? Vous pensez? | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : j'aime faire la cuisine, je délire (ça fait peur hein ;-) ), michel oliver, ma grand-mère maternelle, casser des oeufs, séparer le blanc du jaune, pain perdu (mais retrouvé) | |