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dimanche, 07 février 2010

La vie en Bleue

Alors voila, la Moule sera contente, elle pourra publier dès demain sa note sur le même sujet. J'ai un peu peur de la comparaison ;-) J'ai essayé de rendre le tout un peu plus cohérent et logique mais pas moyen, alors voila le résultat brut.

Donc, voila le temps de causer d'une brique, j'ai nommé "La physique des catastrophes" de Marisha Pessl. Déjà, faut avouer que le titre est génial, c'est pour ça que j'ai acheté d'ailleurs, je le dis sans hésiter. J'aime bien aussi la version originale "Special topics in calamity physics". Ça, j'aime donc, même si je ne vois pas nécessairement le rapport avec le reste...

En général, j'aime bien les briques... Enfin, les bonnes briques!Celles où tu vois le nombre de pages qui restent diminuer trop vite et tu penses que tu veux pas quitter les personnages et leur monde. Parce que les briques chiantes, euh, ouais, je suis maso mais il y a des limites. Dans le cas qui nous intéresse, il me semble qu'on aurait pu couper facilement 300 pages sur 800... Non qu'on s'ennuie pendant ces pages excédentaires... Mais on perd le fil... Ce qui explique que j'ai mis 6 mois (incluant un oubli de 2 mois dans mon sac à dos de voyage) à en venir à bout, à coup de lecture dans le métro. Une preuve que je ne me suis pas vraiment ennuyée c'est que 2 fois, j'ai raté ma station tellement j'étais absorbée.

Ces 300 pages permettent de découvrir sous toutes ses coutures une jeune fille mûre pour son âge grâce à l'éducation stimulante, foisonnante et éclectique de son cher père pour qui elle est tout depuis qu'il est veuf. Donc Bleue émaille son discours de toutes sortes de références souvent véridiques, d'autres fois plus douteuses mais qui servent le propos. Ça pourrait être lourdingue mais, en général, j'ai bien aimé. En fait, ça me fait penser à mon fil de pensée (bien moins érudit) qui intègre toutes sortes de choses qui n'ont pas toujours un rapport direct mais qui méritent une parenthèse "pas rap(port)"... J'aime bien dans la vraie vie les gens culturés qui partagent généreusement leur savoir sans avoir envie d'écraser leur auditoire du poids de leur bagage. Bleue m'a fait ce même effet!

Par contre, je trouve dommage que tous ses compagnons sont juste esquissés à gros traits. Le clan du sang bleu avec son groupe de petits bourgeois qui s'écoutent penser et idolatrent leur prof semble très caricatural. Même Hannah, personnage clé, dont la mort par pendaison est annoncée dès les premières pages, est assez sans substance, à part son non conventionalise esquissé. On se saura jamais vraiment trop ce qu'elle prône et pense. Elle est belle et fascinante avec un style vestimentaire particulier, that's it! Ses non-dits et ses contradictions sont gobés par tous, excepté peut-être Bleue qui n'en est pas moins hypnotisée...

Que dire du père? À part qu'il a l'âme nomade et le coeur froid et insensible avec ses Sauterelles, malheureuses conquêtes d'un temps d'autant plus bref qu'il entraine sa fille chérie dans un voyage incessant aux quatre coins des USA, au gré des affectations universitaires qui lui sont proposés, peu importe les impératifs scolaires de Bleue, qui de toute façon, finit toujours première, on ne sait pas grand chose de lui. Certes, brillant causeur, fin analyste politique, bon père de famille monoparentale, mais bon c'est peu somme toute. Et comme des éléments clés nous sont dévoilés en toute fin de livre, on tombe des nues, comme Bleue...

L'histoire, sinon, que dire? Il n'y a pas d'histoire au début à part l'errance d'un duo étrange et le "coming of age" de Bleue. Voila, une ado comme les autres (mis à part pour le niveau de langage!)... Quand l'incroyable de produit et que monsieur van Meer veut se fixer pour la dernière année de sa fille avant l'université. Les événements s'accumulent, ok, mais, outre le bal (ça me rappelle des souvenirs) ils tournent autour d'Hannah et sont souvent insignifiants. Une mort suspecte chez Hannah, une photo d'elle toute jeune, Valerio, son supposé amour perdu, et ainsi de suite!

Et puis, Hannah est retrouvée morte par Bleue lors d'un week-end de camping (la description du choc "post-traumatique" est bien sentie) et pour s'en sortir, cette dernière mène l'enquête. Et trouve des choses inattendues. C'est là que j'ai décroché. Tout tombe comme un cheveu sur la soupe. Un retournement de situation, un deus ex machina... On fait le lien entre le boulot du père et sa vie. Ouais bon. Selon moi, très artificiel. Comme si l'auteuse s'était dit "comment je vais bien pouvoir faire mentir tout le monde?". Tiens, au fait, la Moule, tu pensais à quoi comme fin??? Moi, je suis tombée des nues... Je me demandais comment ça pourrait se terminer (façon le Vagabond ou Hulk qui repartent dans le soleil couchant vers de nouvelles habitudes) mais je n'avais aucune idée! J'ai beaucoup aimé le discours de "validectorien" final par contre. Le coup du poisson rouge et sa mémoire de 3 secondes, j'adore!

Bref, roman hybride et schizophrène, manipulateur au possible pour mener le lecteur en bateau jusqu'au bout, le tout sur un ton vif et alerte qui m'a bien plu... J'ai bien aimé Bleue elle-même mais je n'ai pas apprécié qu'on se paie ma tête à 100 pages de la fin... Bref, oui, je ne sais pas trop quoi en dire de ce bouquin en fait, supercherie pu tour de "force"? D'où le trainaillage pour écrire cette note (la Moule, t'as lu trop vite sur la fin!) échevelée...

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Finalement, j'ai eu une visite surprise qui ronfle sur le futon actuellement, ça a pas mal perturbé mon programme nocturne, d'où l'heure de tombée tardive (vive le wifi, je publie de direct dans mon lit)...

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La boucle est bouclée : voici la note de la Moule.

08:12 Publié dans Lecturite aigue | Lien permanent | Commentaires (2) | |

Commentaires

Ouah ! ben on n'a pas tout à fait la même lecture du roman ! Je vais de ce pas publier ma note, et tu sauras comment j'avais prévu la fin ;-)

Écrit par : La Moule | dimanche, 07 février 2010

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Et voila, je t'ai linkée aussi au passage!
Pas mal le principe de la lecture croisée ;-)

Écrit par : presso | dimanche, 07 février 2010

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Les commentaires sont fermés.