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vendredi, 26 septembre 2008

Lectures parallèles

n ce moment : frénésie de lecture, orgie de bouquins au menu, faut bien compenser quelque part.

J'ai fini "Deux femmes à Paris" de Nine Moati hier soir, et bon ben bof, ça m'a pas déplu, mais ça m'a pas vraiment plu non plus... Ça fait beaucoup de "plu" tout ça. Je trouve que pas mal de poncifs de l'Occupation sont alignés bien laborieusement, il y a la femme tondue, la courageuse dont le mari fait de la résistance, blablabla... Ça manque un peu d'imagination malgré la caution "histoire vécue" (ou presque selon le prologue). J'ai nettement préféré le début avec le front populaire etc., enfin une époque qui n'a pas été rabachée ad nauseam et par des gens plus doués. Mais bon ça se lit bien, et vite même si le bouquin est resté sur mon oreiller (ça tient pas vraiment compagnie!) en jachère à 20% lu pendant 1 ou 2 mois, ben oui j'ai découvert Wilt entretemps et d'autres choses quoi!

Là j'en lis 3 autres qui me ravissent chacun pour des raisons différentes que je vais vous exposer ici... enfin on va commencer en tout cas!

Tout d'abord Wilt 4, quand je pense que c'est le dernier, je pleure des larmes de sang... Comment faire après??? Bon j'ai déjà en réserve un autre livre du même Tom Sharpe, mais sans ce cher Wilt je sais pas ce que ça donnera? Je crois que j'attendrai un peu avant de m'attaquer à l'ère post-Wilt en lisant autre chose, c'est pas comme si les options manquaient, même sans faire de tour en librairie avant oh oui tant de mois que ça avant de résorber ma pile! Mais bon je craquerai surement... Je veux lire le Didier Van Cauwelaert, Un objet en souffrance, sur les recommandations de la Moule. Je suis allée dans une librairie dimanche avant d'aller voir le dernier Woody, je me suis précipitée du coté francophone, vers les "V", et... et... et rien! Il y avait pas celui -là zut flûte! 40 exemplaires de l'Évangile selon Jimmy, seul Didier van C. que j'ai lu, et un autre et c'est tout... quelle déception!

Du coup, pour me consoler, j'ai continué du coté des V en glissant irrémédiablement du coté de Boris Vian!!! Ah Boris Vian!!!!!!!!!! J'adooooooore, j'adore tout, ses chansons (merci Madame Tesson de nous les avoir fait découvrir en seconde!), ses livres dont mon livre favori entre tous. Je vous en ai déjà parlé, non? Bref tant pis je recommence : L'Écume des jours!!!! que j'ai lu pour la première fois en troisième!!! Et pour lequel j'ai rêvé être choisie pour en faire le compte-rendu oral. Sauf que j'avais fait le premier de l'année sur Eugénie Grandet... berk! Évidemment le sort avait été jeté, à chaque fois sous prétexte d'être équitable les profs choisissait un "volontaire" dans le centre de la liste... et étrangement "Manière de Lost" est souvent en plein centre de façon à attirer l'attention quand on le veut le moins! Ça sent le vrai vécu non? Et dire que je m'étais tapée des tonnes de descriptions balzaciennes, payées au mot (i wish), quand j'ai décidé de les sauter, chose sacrilège pour moi jusque là mais j'ai été confortée dans mes choix par Daniel Pennac (aaaaaaah autre grand moment littéraire avec les 3 premiers Malaussène!!! J'Ai choisi le premier comme cadeau de remerciement à mon prof d'espagnol adoré, cher Victor, qui a trouvé particulier mais a beaucoup apprécié, ouf!) par la suite dans Comme un roman avec les droits imprescriptibles du lecteur :

  • Le droit de ne pas lire
  • Le droit de sauter des pages - Bien d'accord!
  • Le droit de ne pas finir un livre - Parfois s'acharner tient du pur masochisme
  • Le droit de relire - Ah oui!! 2, 3, 4, 5 fois et plus
  • Le droit de lire n'importe quoi - encore heureux
  • Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible) - Nan mais tu sais ce qu'elles te disent les jeunes femmes névrosées???
  • Le droit de lire n'importe où - Tout à fait!
  • Le droit de grappiller
  • Le droit de lire à haute voix - ça aussi j'adore! Mais ça emmerde les voisins... Je comprends pas...
  • Le droit de nous taire

Bref, j'ai appliqué le 2ème pour Eugénie Grandet, mais pour L'Écume des jours (Grâce à wikipedia, j'apprends qu'on en a tiré un opéra russe!) , j'ai utilisé le 4ème à mort!!! Ça m'a un peu passé car je connaissais de grands passages par coeur mais bon là je les ai tous oubliés, snif! Par contre je me suis rachetée l'édition poche pour le 60 ème anniversaire même si j'ai gardé celui de ma 3ème avec son nénuphar en couv'! Même si je voulais le "perdre" au marché Jean-Talon pour un "bookcrossing"... pas eu le courage, valeur sentimentale quoi! Que dire de ce livre à part qu'il m'a emballée, éberluée, bouleversée, épatée, attristée (Colin au bord de l'eau avec le nénuphar à la fin, peut-on faire plus tragique??? Étrangement ça m'a toujours fait penser à l'éxecution de Milady dans les 3 mousquetaires... Rien à voir à part l'eau pourtant!)... AH le pianocktail, la raclette à patineurs, Chloé, Jean-Sol Partre, la chambre qui rétrécit avec le nénuphar qui grandit, la souris, le paté à l'anguille et le reste! Non vraiment tout m'a plu dans ce livre. J'Adore cette petite touche absurdo-tragique! Si je dois aller sur une île déserte, avec un seul bouquin, ce serait cruel car il faudrait que je choisisse entre les 2 éditions, la plus récente a aussi un dossier pas mal sur Vian et son époque... Dur dur...

écume.JPG

Argh! Faudrait que je lise L'Automne à Pékin, ultra d'actualité ces jours-ci, mais je le vois jamais en librairie... Ça vaudrait une petite commande Amazon! Mais l'autre fois j'ai choisi "Et on tuera tous les affreux..." que j'ai déjà bien entamé. Un thriller bizarre avec comme héros un jeune homme magnifique qui a décidé de rester chaste et pur jusqu'à 20 ans parce que ça le détournerait de son entrainement physique (je sais pas pourquoi mais ça me rappelle Vous savez qui que j'empêchais soit disant de faire du sport...) sauf que les femmes, toutes des salopes, essaient de le séduire à tout prix malgré sa nonchalance. À 6 mois de son échéance, il se retrouve kidnappé,  à poil dans un lit avec une femme magnifique qui veut lui faire des mamours, il résiste à grand peine et débute une enquête déjantée... franchement amusant dans le genre roman noir qui se prend pas au sérieux. Bien que publié sous son pseudo de Vernon Sullivan, on reconnait le style Vian je trouve, même s'il considérait les romans publiés sous son faux nom comme mineurs .

vian affreux.jpg

Du même Vernon, on a "J'irai cracher sur vos tombes", un roman considéré comme pornographique à l'époque mais qui dénonce sans ambage le racisme amerloque et qui tape "comme une tonne de briques"...

Bon à force d'en parler c'est décidé je dois combler mes lacunes vianesques, bref je dois acheter au plus L'automne à Pékin, d'ailleurs chaudement recommandé par le mentor... Et peut-être pour la forme, une petite relecture de L'écume des jours qui sait?

Bon allez je vous laisse là pour le moment, pas le temps de faire dans l'essai économique, sujet pourtant très "hot" en ce moment.

Je vous laisse sur une petite phrase de François Mauriac que j'aime bien. Je parle de la phrase, oui, parce que Mauriac moins, je m'en suis tapée 2 dans mon jeune temps, Le mystère Frontenac (qui me fait toujours penser au chateau du même nom à Québec (tain, j'ai même appris 2-3 trucs sur ce wikipedia!). Aucun souvenir du mystère par contre) et Le sagouin (pas trop de souvenirs non plus) ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable...

ChateauFrontenac.jpg

 

Ça c'est la vue carte postale, la photo que le moindre maudit français qui débarque à Québec va prendre (je vous passe les quelques variantes...

Et , c'est ma vision à moi de la chose, enfin une parmi tant d'autres. Oui je n'aime prendre que des photos de nuit avec des longs temps d'exposition d'où les effets de lumières avec les phares des voitures. Et je signale que ce jour de décembre 2006 (qui ressemblait plus à un début d'autome) ben j'avais emmené Vous savez qui (qui à ce moment ne me torturait pas plus que ça quoique j'étais assez charmée mais je contentais du bonheur des yeux) à Québec City, en posant un lapin à des potes pour l'occasion, pas fière de moi mais c'était son dernier week-end au Québec... Nostalgie!

Bref revenons à François Mauriac et sa phrase que j'adore et que j'ai découverte sur les sacs Indigo (librairie anglophone principalement que j'aime bien au centre-ville. J'aime bien en grande partie grâce à ce sac et à cette phrase!!! La preuve, Chapters et Indigo maintenant c'est pareil mais je vais 3 fois par an à Chapters et 3 fois par mois (minimum!) à Indigo. Le magasin est plus lumineux aussi faut dire, et mieux situé!). Je la trouve franchement vraie :

Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es, il est vrai, mais je te connaîtrai mieux si tu me dis ce que tu relis.

Alors si je vous dis que je relis L'écume des jours inlassablement, qu'en déduisez-vous sur moi???

Bon j'arrête ici cette note en forme de cours magistral (parce que chiante avec ses divers et nombreux liens et ses multiples digressions, pas parce que je la considère comme vraiment magistrale, je vous rassure!) avant de reprendre pour un cours sur les vraies lois de l'économie!