mardi, 14 avril 2009
Note 800?
Ah ouais c'est bien ça 800, mais bon rien d'autre à dire sur le sujet, hein?
Je vois un reportage sur le rock "chrétien" à Lyon, aaaaaaaaaaargh quoi! Pourquoi pas le veau d'or tant qu'on y est? Ce contenu estampillé par l'église (quelle qu'elle soit) me hérisse le poil... Premièrement, est-ce qu'on aime un groupe, un chanteur parce qu'on aime ce qu'il dit? Pas nécessairement! Parfois il y a un tric qui prend aux tripes, qui parle pas juste à la tête. J'ai été abreuvée (peut-être même allaitée) très jeune aux Beatles et Georges Brassens, je devais pas comprendre très très bien tout... mais je chantais à tue-tête "aaaaahahahah putain de toi! aaaaaahahahah pauvre de moi" aussi bien que "i wanna hold your hand" (enfin un truc qui ressemblait vaguement à ça) et j'aimais ça, croyez moi! J'ai même mis beaucoup de temps à me mettre à la musique de "mon" temps. En 3ème tu m'aurais demandé mon groupe favori, tu m'aurais trouvée complètement "out"... Mais je me souviens que c'est aussi cette année là que j'avais découvert "boum boum boum let's go back to my room"... et je comprenais pas les paroles, parce que c'était en anglais et parce que j'étais très du genre oie blanche. Bon aussi j'avais 2 ans de moins que pas mal tout le monde donc je n'avais pas tout à fait les mêmes intérêts... mais je me suis bien rattrappée par la suite!
Bref tout ça pour dire que c'est pas non plus parce qu'on me fait chanter "gloire à je sais pas qui!" que je vais en faire une règle de vie, encore heureux! Parce que tout d'abord ça m'énerve qu'on me prenne pour une décérébrée... Parce que bon c'est pas toujours facile de réfléchir par "soi-même", mais c'est quand même bien plus gratifiant que de faire des choses parce que quelqu'un aurait soit disant dit que c'était comme ça et pas autrement... quitte à zigouiller mon voisin qui pense pas pareil! Au delà de certains messages lourdement racistes, sexistes ou charmants du même cru, je me vois très bien chantonner un peu n'importe quoi. Après bien sûr, avec l'âge, je cherche des satisfactions plus intenses avec un contenu en texte et/ou en musique qui soit poétique, dramatique, littéraire, et j'en passe de meilleures. Rah donnez moi du Boris Vian par exemple, orgasme assuré (je devrais donner le truc à l'homme marié) (tiens ça me rappelle la dernière fois je lui ai montré mon bouquin de Noël sur les poèmes de Vian, je lui ai même fait écouté des versions de Reggiani, il était moins enthousiaste que moi (bon ça je peux admettre) mais ce qui m'a énervée au plus haut point c'est qu'il mette sa bouteille de bière sur le bouquin!!! Argh!!! Là je l'aurais baffé (mais si ça se trouve il aurait aimé) !!!)!!
Argh la musique de Cinéma Paradiso maintenant, au violon, tout seulm comme ça, ils veulent me faire pleurer ou quoi??? Trop belle musique... Tiens, je savais pas que c'était d'Ennio Morricone! Ah la la, la dernière scène me fait toujours le même effet, voir Jacques Perrin pleurer et rire sur ses souvenirs de jeunesse, pfffffffff!
Bon tu parles d'une note 800, sans queue ni tête! Je dis même pas vraiment ce que je veux dire, j'arrive pas à formuler les choses clairement, bon tant pis on va pas s'acharner, qu'est-ce que vous en pensez?
Argh, allez je la colle, franchement les 2-3 dernières minutes, c'est beau, c'est triste, c'est mélancolique :
C'est comme la musique de Jean de Florette, "La force du destin" de Verdi. C'est de la flûte traversière le petit air, ça aussi ça me fait fondre... Là, c'est par Karajan, pas pire même si l'image est moyenne! Karajan, ça me fait penser à ce film qui m'avait beaucoup plu, "Le cas Furtwängler", le concurrent de Karajan, ah j'avais adoré ce film vu parce que j'avais des billets gratuits, sinon je serais sans doute passée à coté. Ah la la, la scène finale! Un épisode parmi tant d'autres de l'après-guerre allemand, je ne connaissais pas du tout Furtwängler en plus, shame on me... J'ai beaucoup Stallan Skarsgard (je sais pas faire le "o" sur le "a") et Harvey Keitel incarne à merveille le sokdat amerloque genre bulldog, buté à souhait!
Bon allez je vais manger quand même, après j'aimerai faire mes versions de mail à BFC (tout ce travail alors qu'il me répondra par une mono-syllabe, s'il daigne me répondre (au travail quand même il peut pas regarder la télé!)... Et la 5ème scène de l'acte 3! Après, ça se gâte, on rejoint la situation actuelle quoi!
05:32 Publié dans Cinoche, dévédés zet télé, En vrac... ou en ordre?, Humeur (joyeuse, boudeuse, chieuse ou autre...), Musicalement parlant | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : taking sides, le cas furtwängler, la force du destin, boris vian, je n'aime pas qu'on me dise quoi penser!, ennio morricone, note 800 | |
mardi, 09 décembre 2008
Mais qu'allais-je donc faire dans cette galère?
Et oui, même à l'agonie, je sais encore montrer que j'ai des lettres! Trop fort non?
Qu'est-ce qui m'a pris d'aller bosser aujourd'hui??? Parce que là j'ai moins de voix qu'hier, j'ai dormi 4 heures, j'ai froid comme c'est pas permis (et à l'intérieur en plus, pas dehors par -12!) et j'ai mal à l'estomac depuis ce matin! Tout pour plaire quoi... Je sens que je vais achever mon supplice de bonne heure!
Hé dites quand je vous parlais Vian et de James Hyndman l'autre jour, ben là vous vous rappelez quand même, c'était il y a pas si longtemps, j'ai trouvé quelque chose d'ultra chouette! Il y a un lien vers le tout!!! Alors si vous voulez entendre la beeeeeeelle voix de James disant les beaaaaaaaux mots de Boris, allez ici (et cliquez ensuite sur le lien approprié), puis dégustez... Pensez à moi un peu, je peux pas l'écouter au boulot, sniiiiiif, ça ça me remonterait un peu mais non, pas possible!
Ah quand même, je voudrais pas crever avant de m'être rentrée pour m'alliter... Ouais bon ok je m'appelle pas Boris, pas la peine de remuer le fer dans la plaie... Quoique non j'aimerais pas qu'on m'appelle Boris, ou Borissette non plus! Et puis le coup de mourir à 39 ans ça me tente moyen aussi faut dire! non en fait je prendrais bien juste une petite portion de talent et d'imagination...
Alors vous savez quoi? Il parait que les chiens sont jaloux??? Ben voui c'est des autrichiens (en anglais des autridogs? wouf! Je suis malade je signale au cas où vous auriez pas capté vu que ça fait juste une semaine que je me plains et que je me traine) qui ont fait une étude à ce sujet! Quel scoop!!! Moi je l'ai vu la jalousie avec mon premier chien... quand on a recueilli un bref instant un petit chien perdu (sans collier) (mais il s'appelait pas Belle) (et moi pas Sébastien), oh la la mais notre toutou à nous qu'est-ce qu'il a pas fait comme crise, terrible, même après il nous en a voulu quelque temps, aucune pitié pour ce pauvre chiot perdu (qui a tout de même retrouvé sa famille, je vous rassure!). Bref j'aurais du écrire un article là dessus! Dans une grande revue scientifique, pas ici hein, parce que là on peut considérer que c'est fait! Je peux vous sortir un paragraphe de méthodologie etc. J'ai déjà écrit un article scientifique en vrai, si si si, publié dans une revue scientifique prestigieuse, mais oui mais oui! Bon on répètera pas que la première version de mon article a été rejetée ignominieusement par une revue encore plus prestigious sous le faux prétexte qu'elle n'apportait rien à l'avancement de la science (plus vexée que moi, tu meurs!), apparemment il y avait des histoires avec mes co-auteurs (même si c'est moi qui ai tout écrit tout testé tout travaillé mais ça c'est un autre sujet!) et des gens de la so prestigious revue. Mes co-auteurs en ont élégamment conclu que les lecteurs n'y avaient rien, que c'était trop haut pour leur capacité, qu'ils ne voyaient pas la modernité même quand elle leur était offerte sur un plateau, etc. et comme je dois dire la version du génie incompris ne me déplait pas, j'ai acquiescé! Et refait une version plus punchée pour l'autre revue moins prestigious mais plus pratique (non pas genre Coup de pouce ou Elle), bref si ça se trouve des étudiants me citent maintenant dans leurs sources, la seucla moi je dis. Et puis petit éditorial tant qu'on y est, même dans les so prestigious revues j'ai vu des choses qui n'apportaient pas grand chose à l'avancement de la science (et au moins moi j'ai de splendides photos prise au microscope à je sais plus quoi, na!) et j'ai rien dit du tout à part peut-être "Tout ça pour ça? Zavez pensé à l'honneur des arbres morts au champ d'honneur pour publier ce tissu d'âneries et de clichés éculés?"... Ah mais peut-être que j'aurais du écrire aux éditeurs, là ils auraient connu mon nom direct, ils auraient rejeté mon article soit, mais là ça aurait eu plus de panache que de penser mon dirlo s'entendait pas avec machin pour des raisons obscures (du genre la femme du second est devenu celle du premier, ce qui a contrarié le second! Ah mais oui même dans la recherche scientifique on a droit à Dallas et ER réunis faut pas croire.
J'attends encore la série "Lab rats" (titre breveté, n'y pensez même pas!!!), du sexe de la violence de la sueur de la matière grise (contenue la plupart du temps dans une boite cranienne, on est pas dans CSI) des beaux chercheurs sexy musclés et à lunettes (la réalité rattrappe la fiction, on va accorder les lunettes pour faire monter d'un cran la tension sexuelle à la faveur du grignotement intempestifs d'une branche (toujours la même, attention si c'est la droite, c'est qu'il en est, si c'est la gauche, c'est qu'il attend une subvention et est donc dispon pour un coït vite fait, si c'est la gauche et la droite (alternativement, sinon c'est juste ridicule, vous imaginez le potentiel érotique d'un homme avec 2 branches de lunettes dans la bouche en même temps??? Menfin on peut voir ça si c'est 2 paires de lunettes différentes, aha, imaginez "regarde comme je mordille bien ta branche de lunette (la droite? la gauche?), imagine ce que je pourrais te faire à toi!" Brrrrrrrr j'en frissonne déjà (à moins que ce ne soit la fièvre!)), ben là c'est flou, mystérieux, suite au prochain épisode! Un épisode sur les lunettes, l'autre sur la blouse de labo, dépoitraillé ou pas, chaine en or ou pas ou le débat universel, poil ou pas poil! Ensuite on peut parler du potentiel d'une partie de jambes en l'air sous la hotte... Tous mes fantasmes les plus fous réunis en une seule série!!! Of course c'est bibi qui fait passer les auditions....
Étrange je me suis sentie moins malade l'espace d'un instant...
lundi, 08 décembre 2008
Grandiose...
Ouf! Tout à l'heure j'ai entendu à la radio James Hyndman, comédien génial (qui a joué dans Le coeur a ses raisons, pour un repère qui dira peut-être quelque chose du coté européen) (ce type a vraiment une voix suberbe, du coup il fait plein de voix off dans des pubs!) (à coté de qui j'étais assise pour voir Babel au festival du Nouveau Cinéma il y a 2-3 ans, le pauvre il est très grand, du genre BFC a l'air d'un galopin à coté, et il avait les genoux sous le menton, puis plus récemment il était juste derrière moi au festival du Nouveau Cinéma de cette année, pour voir "Entre les murs", et je l'ai aussi croisé au moins une fois dans la rue, au coin St-Denis et MontRoyal, bref lui et moi c'est une grande histoire) (son seul défaut c'est qu'il est né à Bonn!), lire un poème d'un de mes héros, Boris Vian, mais ça vous le savez déjà, "Je voudrais pas crever", et c'était grandiose, il n'y a pas d'autre mot possible!!! Dans un crescendo fort, contrôlé, bref je suis sans mot (en plus d'être sans voix!), tant pour l'oeuvre que pour l'interprètation... Ça m'en a même coupé le souffle!
Déjà le texte tout seul est fort, très fort, surtout quand on sait que Boris Vian avait la certitude de mourir avant 40 ans et qu'il est finalement mort à 39 ans!
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres
Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu'on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si si si je savais
Que j'en aurai l'étrenne
Et il y a z aussi
Tout ce que je connais
Tout ce que j'apprécie
Que je sais qui me plaît
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d'algues
Sur le sable ondulé
L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L'odeur des conifères
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux
Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs !!! C'est possible ça??? Je demande à voir ;-)
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes C'est le cas de le dire pour la prestation des Têtes Raides au concert de soutien à Ségolène! À voir plus bas...
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z-entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir
Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche
Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d'avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu'est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort...
Bon j'ai cherché les Têtes Radides sur ce texte et tout ce que j'ai trouvé c'est ceci, contexte un peu particulier, mais je trouve que cette chanson transcende les tirailleries politicardes, non?
Ça commence avec la chanson à environ 2'55''.
Après ils ont passé "Quand j'aurai du vent dans la tête" chanté par Serge Reggiani (avec les 4 premières lignes du Pater Noster de Jacques Prévert!!! Ça aussi c'est assez fort...) mais j'ai trouvé nul part en écoute, pas faute d'avoir cherché (je n'ai que ça à faire en plus)... Alors faites comme moi, achetez la chanson en ligne et régalez vous! Par contre on voit encore que ce pauvre Boris a cruellement conscience du temps qui passe...
Je dédicace le tout à BFC, qui a si peur de vieillir, heureusement qu'il ne comprend pas bien le français (parce que là même moi il y a des mots que je pige pas...), je suis pas sûre qu'il apprécierait ma touchante attention ;-)
Quand j'aurai du vent dans mon crâne
Quand j'aurai du vert sur mes osses
P'tet qu'on croira que je ricane
Mais ça sera une impression fosse
Car il me manquera
Mon élément plastique
Plastique tique tique
Qu'auront bouffé les rats
Ma paire de bidules
Mes mollets mes rotules
Mes cuisses et mon cule
Sur quoi je m'asseyois
Mes cheveux mes fistules
Mes jolis yeux cérules
Mes couvre-mandibules
Dont je vous pourléchois Vu comme ça, bon appétit!
Mon nez considérable
Mon coeur mon foie mon râble
Tous ces riens admirables
Qui m'ont fait apprécier
Des ducs et des duchesses
Des papes des papesses
Des abbés des ânesses
Et des gens du métier
Et puis je n'aurai plus
Ce phosphore un peu mou
Cerveau qui me servit
A me prévoir sans vie
Les osses tout verts, le crâne venteux
Ah comme j'ai mal de devenir vieux.
Ah et puis je vous colle aussi Pater Noster de Jacques Prévert, on fait dans la poésie ce soir!
Notre Père qui êtes au cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité
Avec son petit canal de l’Ourcq (là où habite mon cousin favori!)
Sa grande muraille de Chine
Sa rivière de Morlaix
Ses bêtises de Cambrai
Avec son océan Pacifique
Et ses deux bassins aux Tuileries
Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets
Avec toutes les merveilles du monde
Qui sont là
Simplement sur la terre
Offertes à tout le monde
Éparpillées
Émerveillées elles-mêmes d’être de telles merveilles
Et qui n’osent se l’avouer
Comme une jolie fille nue qui n’ose se montrer
Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs légionnaires
Avec leurs tortionnaires
Avec les maîtres de ce monde
Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs
reîtres
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jolies filles et avec les vieux cons
Avec la paille de la misère pourrissant dans l’acier des
canons.
Jacques Prévert, Paroles (1945)
C'est beau tout ça, non???
vendredi, 26 septembre 2008
Lectures parallèles
n ce moment : frénésie de lecture, orgie de bouquins au menu, faut bien compenser quelque part.
J'ai fini "Deux femmes à Paris" de Nine Moati hier soir, et bon ben bof, ça m'a pas déplu, mais ça m'a pas vraiment plu non plus... Ça fait beaucoup de "plu" tout ça. Je trouve que pas mal de poncifs de l'Occupation sont alignés bien laborieusement, il y a la femme tondue, la courageuse dont le mari fait de la résistance, blablabla... Ça manque un peu d'imagination malgré la caution "histoire vécue" (ou presque selon le prologue). J'ai nettement préféré le début avec le front populaire etc., enfin une époque qui n'a pas été rabachée ad nauseam et par des gens plus doués. Mais bon ça se lit bien, et vite même si le bouquin est resté sur mon oreiller (ça tient pas vraiment compagnie!) en jachère à 20% lu pendant 1 ou 2 mois, ben oui j'ai découvert Wilt entretemps et d'autres choses quoi!
Là j'en lis 3 autres qui me ravissent chacun pour des raisons différentes que je vais vous exposer ici... enfin on va commencer en tout cas!
Tout d'abord Wilt 4, quand je pense que c'est le dernier, je pleure des larmes de sang... Comment faire après??? Bon j'ai déjà en réserve un autre livre du même Tom Sharpe, mais sans ce cher Wilt je sais pas ce que ça donnera? Je crois que j'attendrai un peu avant de m'attaquer à l'ère post-Wilt en lisant autre chose, c'est pas comme si les options manquaient, même sans faire de tour en librairie avant oh oui tant de mois que ça avant de résorber ma pile! Mais bon je craquerai surement... Je veux lire le Didier Van Cauwelaert, Un objet en souffrance, sur les recommandations de la Moule. Je suis allée dans une librairie dimanche avant d'aller voir le dernier Woody, je me suis précipitée du coté francophone, vers les "V", et... et... et rien! Il y avait pas celui -là zut flûte! 40 exemplaires de l'Évangile selon Jimmy, seul Didier van C. que j'ai lu, et un autre et c'est tout... quelle déception!
Du coup, pour me consoler, j'ai continué du coté des V en glissant irrémédiablement du coté de Boris Vian!!! Ah Boris Vian!!!!!!!!!! J'adooooooore, j'adore tout, ses chansons (merci Madame Tesson de nous les avoir fait découvrir en seconde!), ses livres dont mon livre favori entre tous. Je vous en ai déjà parlé, non? Bref tant pis je recommence : L'Écume des jours!!!! que j'ai lu pour la première fois en troisième!!! Et pour lequel j'ai rêvé être choisie pour en faire le compte-rendu oral. Sauf que j'avais fait le premier de l'année sur Eugénie Grandet... berk! Évidemment le sort avait été jeté, à chaque fois sous prétexte d'être équitable les profs choisissait un "volontaire" dans le centre de la liste... et étrangement "Manière de Lost" est souvent en plein centre de façon à attirer l'attention quand on le veut le moins! Ça sent le vrai vécu non? Et dire que je m'étais tapée des tonnes de descriptions balzaciennes, payées au mot (i wish), quand j'ai décidé de les sauter, chose sacrilège pour moi jusque là mais j'ai été confortée dans mes choix par Daniel Pennac (aaaaaaah autre grand moment littéraire avec les 3 premiers Malaussène!!! J'Ai choisi le premier comme cadeau de remerciement à mon prof d'espagnol adoré, cher Victor, qui a trouvé particulier mais a beaucoup apprécié, ouf!) par la suite dans Comme un roman avec les droits imprescriptibles du lecteur :
- Le droit de ne pas lire
- Le droit de sauter des pages - Bien d'accord!
- Le droit de ne pas finir un livre - Parfois s'acharner tient du pur masochisme
- Le droit de relire - Ah oui!! 2, 3, 4, 5 fois et plus
- Le droit de lire n'importe quoi - encore heureux
- Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible) - Nan mais tu sais ce qu'elles te disent les jeunes femmes névrosées???
- Le droit de lire n'importe où - Tout à fait!
- Le droit de grappiller
- Le droit de lire à haute voix - ça aussi j'adore! Mais ça emmerde les voisins... Je comprends pas...
- Le droit de nous taire
Bref, j'ai appliqué le 2ème pour Eugénie Grandet, mais pour L'Écume des jours (Grâce à wikipedia, j'apprends qu'on en a tiré un opéra russe!) , j'ai utilisé le 4ème à mort!!! Ça m'a un peu passé car je connaissais de grands passages par coeur mais bon là je les ai tous oubliés, snif! Par contre je me suis rachetée l'édition poche pour le 60 ème anniversaire même si j'ai gardé celui de ma 3ème avec son nénuphar en couv'! Même si je voulais le "perdre" au marché Jean-Talon pour un "bookcrossing"... pas eu le courage, valeur sentimentale quoi! Que dire de ce livre à part qu'il m'a emballée, éberluée, bouleversée, épatée, attristée (Colin au bord de l'eau avec le nénuphar à la fin, peut-on faire plus tragique??? Étrangement ça m'a toujours fait penser à l'éxecution de Milady dans les 3 mousquetaires... Rien à voir à part l'eau pourtant!)... AH le pianocktail, la raclette à patineurs, Chloé, Jean-Sol Partre, la chambre qui rétrécit avec le nénuphar qui grandit, la souris, le paté à l'anguille et le reste! Non vraiment tout m'a plu dans ce livre. J'Adore cette petite touche absurdo-tragique! Si je dois aller sur une île déserte, avec un seul bouquin, ce serait cruel car il faudrait que je choisisse entre les 2 éditions, la plus récente a aussi un dossier pas mal sur Vian et son époque... Dur dur...
Argh! Faudrait que je lise L'Automne à Pékin, ultra d'actualité ces jours-ci, mais je le vois jamais en librairie... Ça vaudrait une petite commande Amazon! Mais l'autre fois j'ai choisi "Et on tuera tous les affreux..." que j'ai déjà bien entamé. Un thriller bizarre avec comme héros un jeune homme magnifique qui a décidé de rester chaste et pur jusqu'à 20 ans parce que ça le détournerait de son entrainement physique (je sais pas pourquoi mais ça me rappelle Vous savez qui que j'empêchais soit disant de faire du sport...) sauf que les femmes, toutes des salopes, essaient de le séduire à tout prix malgré sa nonchalance. À 6 mois de son échéance, il se retrouve kidnappé, à poil dans un lit avec une femme magnifique qui veut lui faire des mamours, il résiste à grand peine et débute une enquête déjantée... franchement amusant dans le genre roman noir qui se prend pas au sérieux. Bien que publié sous son pseudo de Vernon Sullivan, on reconnait le style Vian je trouve, même s'il considérait les romans publiés sous son faux nom comme mineurs .
Du même Vernon, on a "J'irai cracher sur vos tombes", un roman considéré comme pornographique à l'époque mais qui dénonce sans ambage le racisme amerloque et qui tape "comme une tonne de briques"...
Bon à force d'en parler c'est décidé je dois combler mes lacunes vianesques, bref je dois acheter au plus L'automne à Pékin, d'ailleurs chaudement recommandé par le mentor... Et peut-être pour la forme, une petite relecture de L'écume des jours qui sait?
Bon allez je vous laisse là pour le moment, pas le temps de faire dans l'essai économique, sujet pourtant très "hot" en ce moment.
Je vous laisse sur une petite phrase de François Mauriac que j'aime bien. Je parle de la phrase, oui, parce que Mauriac moins, je m'en suis tapée 2 dans mon jeune temps, Le mystère Frontenac (qui me fait toujours penser au chateau du même nom à Québec (tain, j'ai même appris 2-3 trucs sur ce wikipedia!). Aucun souvenir du mystère par contre) et Le sagouin (pas trop de souvenirs non plus) ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable...
Ça c'est la vue carte postale, la photo que le moindre maudit français qui débarque à Québec va prendre (je vous passe les quelques variantes...
Et là, c'est ma vision à moi de la chose, enfin une parmi tant d'autres. Oui je n'aime prendre que des photos de nuit avec des longs temps d'exposition d'où les effets de lumières avec les phares des voitures. Et je signale que ce jour de décembre 2006 (qui ressemblait plus à un début d'autome) ben j'avais emmené Vous savez qui (qui à ce moment ne me torturait pas plus que ça quoique j'étais assez charmée mais je contentais du bonheur des yeux) à Québec City, en posant un lapin à des potes pour l'occasion, pas fière de moi mais c'était son dernier week-end au Québec... Nostalgie!
Bref revenons à François Mauriac et sa phrase que j'adore et que j'ai découverte sur les sacs Indigo (librairie anglophone principalement que j'aime bien au centre-ville. J'aime bien en grande partie grâce à ce sac et à cette phrase!!! La preuve, Chapters et Indigo maintenant c'est pareil mais je vais 3 fois par an à Chapters et 3 fois par mois (minimum!) à Indigo. Le magasin est plus lumineux aussi faut dire, et mieux situé!). Je la trouve franchement vraie :
Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es, il est vrai, mais je te connaîtrai mieux si tu me dis ce que tu relis.
Alors si je vous dis que je relis L'écume des jours inlassablement, qu'en déduisez-vous sur moi???
Bon j'arrête ici cette note en forme de cours magistral (parce que chiante avec ses divers et nombreux liens et ses multiples digressions, pas parce que je la considère comme vraiment magistrale, je vous rassure!) avant de reprendre pour un cours sur les vraies lois de l'économie!
13:36 Publié dans Flashbacks, Lecturite aigue | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : deux femmes à paris, wilt, boris vian, l'écume des jours, et on tuera tous les affreux, chateau frontenac, droits imprescriptibles du lecteur | |