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mercredi, 01 octobre 2008

Comment te dire adieu???

Aha! Je vous ai bien eus, non? Vous pensiez tous que je parlais de vous savez qui, s'pas? Bah non! Parce que bon dans son cas c'est fastoche : il part en vacances, zéro news pendant 2 semaines, finalement ce n’est pas si terrible que ça, et puis après le dernier email que je lui ai balancé, ça m'étonnerait qu'il donne suite tellement j'ai fait dans l'énorme, le gigantesque, l'éléphantesque... Ou alors il est vraiment maso, ce qui serait nouveau vu que j'ai vu jusque là surtout son coté sadique. Mais comptez sur moi pour lui envoyer le 4 décembre un email bien dosé pour lui rappeler qu'à partir de ce moment là il est plus près de 50 ans que de 20 ans, niark niark niark! Car c'est une de ses grandes angoisses l'âge, je suis mauvaise je sais!

Mais si vous aviez jeté un coup d'œil à la catégorie de cette note vous n'auriez pas  tout de suite sauté sur des conclusions aussi hâtives que douteuses... Ben voui, on va faire une petite chronique linguistique!

Alors si vous vous rappelez bien, je vis au Québec depuis plus d'une vingtaine d'années... Mais moins qu'une trentaine, même si j'en suis plus près que de la vingtaine... Décidemment la vingtaine ressemble de plus en plus à un lointain souvenir pour moi! Ah quand même au moins je suis une jeune conductrice, j'ai eu mon permis en 2002. Ben je l'ai raté une fois avant en 1995 à cause d'un gros con, d'ailleurs ex-coloc l'a raté aussi grâce au même sale con de moniteur que moi alors qu'on ne se connaissait pas à l'époque, menfin on a probablement suivi le même cours théorique au même moment mais ça n'avait pas été le coup de foudre... Pas plus après pendant les sondages, d'ailleurs, ça a souvent été poussif notre affaire, je sais pas pourquoi je m'étonne?

Bref je m'égare, tout ça pour dire que même si ça s'entend pas toujours à cause de mon accent qui restera désespérément français à l'oreille québécoise, la langue québécoise n'a pas de secret pour moi! Bon j'ai failli écrire le québécois n'a pas de secret pour moi, mais là ça aurait prêté à confusion, vous auriez pensé que j'allais faire dans la saga du québécois plutôt que du germain, je sais pas si le concept même de saga (donc truc qui s'étire dans le temps, de préférence sur plusieurs générations) n'est pas un peu malsain, non?

OK donc en 20 ans et quelques j'ai vu les choses évoluer, tout le monde s'est mis aux vins, fromages fins, pains frais (et pas "de mie"), à la bonne chère et la bonne bouche quoi... Mais le langage a évolué...

Je suis arrivée ici en avril d'une certaine année où j'allais sur mes 6 ans. Bref même à ce jeune âge, je maitrisais parfaitement les concepts élémentaires de salutations, remerciements et autres règles élémentaires de politesse verbale. Je vous rappelle que je suis un génie en quelque sorte donc pas la peine de s'exclamer outre mesure (et je rappelle qu'il peut y avoir un peu de 2ème degré à saupoudrer à droite à gauche).

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Argh! Pas contente j’ai perdu la moitié de ma note, le meilleur pourtant! Ça va être moins bien donc que ce que vous auriez pu lire même si ça vous fait une belle jambe!

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Donc nous disons donc même à mon âge réduit (je parle de l’époque), j’ai vite constaté qu’au Québec, à l’époque, ben pour dire « au revoir » (d’où l’adieu de mon titre! Oui lecteur je te mâche  le travail et en prime je me permets de te tutoyer alors qu’il est notoire que nous n’avons pas gardé les cochons ensemble. Pourtant, même si je ne l’ai jamais fait, je sais qu’on doit sentir des liens particuliers et en ce moment, lecteur, j’ai envie de me sentir de proche de toi, tu permets?) ben on disait souvent « bonjour! », ce qui pour moi était un peu perturbant! parce qu’on s’en sort comment? Et dire « au revoir » était le sceau de la honte qui disait « snob », « pête plus haut que le trou » (classe!), « maudite française », ou autre synonyme du même acabit. Même chose à la rencontre, ben là on disait pas bonjour, logique vu que c’est ce qu’on disait à la fin, mais souvent « allo » qu’on soit au téléphone ou pas!

Le meilleur est à venir, une anecdote savoureuse, du vrai vécu même, par ma maman! Donc on est installé au Québec depuis une semaine, ma maman va à la poste, fait ses petites affaires (en tout bien tout honneur), remercie le monsieur qui lui dit joyeusement « Bienvenue! ». Alors là ma génitrice est conquise, ils ne l’ont pas volée leur réputation d’abord chaleureux, grandiose ce service d’accueil des nouveaux venus. Sauf que la fois suivante de retour à la poste, le même monsieur lui resouhaite la bienvenue. Bon ok ça doit pas être évident de se rappeler quel nouveau est déjà passé, mais bon! Et en plus à l’époque, on était pas envahi par des nuées de maudits français, ça facilitait la gestion d’autant. Bon le temps passe et ma maman finit bien par remarquer qu’on lui souhaite quand même souvent la bienvenue et en déduit fort brillamment qu’il s’agit plus simplement d’une façon de dire « de rien ».

Une fois décodé, tout va bien...

Sauf que... le bonjour pour dire au revoir je n’ai jamais ou m’y faire, ça fait trop bizarre! Donc j’ai rusé pour essayer d’éviter de passer pour une snob jusqu’à décider que finalement rien à foutre de ce qu’on pensait de moi sur la base de ce que je répondais poliment. D’autant plus que, maintenant ça ne fait plus sourciller personne, car tout le monde dit « au revoir », c’en est même troublant, j’avais pas vu venir la vague! ET même ça me manque de plus me faire remarquer en passant pour la maudite française de service... LE « allo » j’use avec modération, pour parler à des gens relativement jeunes dans un contexte décontracté mais sinon tant pis je dis « bonjour »! D’ailleurs le « allo » ben ça me rappelle la façon que les allemands d’appeler les serveurs au resto, enfin je dis les allemands, le mien quoi, il sort un énorme « haaalloooooo », d’ailleurs il faisait pareil sur skype quand je répondais pas à l’instant!

Quand au « bienvenue », traduction directe du « you’re soooooooo welcome » (bon le « sooooooo » n’est pas nécessaire mais j’adore le dire dans ma tête avec un accent « oh so british », c’est bien le seul moment où je peux faire illusion avec mon accent yankee!) ben il est largement remplacé par le « de rien ». C’est devenu d’un banal! Pour ne pas me noyer dans la masse, je fais plus classe et donc plus snob, je dis « Il n’y a pas de quoi! ». Ah j’adore! Cette allitération en « a » roule en bouche fort agréablement à mon avis. et dire que j’entends même assez souvent « je vous en prie » qui avant n’avait pas du tout la cote!

Quand je bouscule quelqu’un, je ne veux pas faire dans le banal non plus... Au lieu d’un « scusez », « excusez-moi » « je vous prie d’agréer mes excuses bien basses » « je m’excuse » ou autre variante, je choisis de me distinguer, sauf que la plèbe tend à me rejoindre. Par exemple, je me souviens oh il y a bien longtemps d’être allée voir « le fantôme de l’Opéra » avec la frangine à la place des arts, on était bien placées , plutôt dans le fond (ce qui avait l’avantage de na pas nous localiser juste en dessous du méga lustre qui devait faire semblant de tomber mais on sait jamais des fois qu’il aurait eu plus d’ambition que ça) mais en plein centre, ce qui fait qu’il fallait enjamber toutes sortes d’obstacles, outre les gens déjà assis, il fallait louvoyer entre les grands panards qui dépassent de partout et les sacs à bandoulière de chez Chanel ou de chez Croteau (juste le nom on sent le concurrent rude de Chanel non?). Bref j’y suis allée à grands coups de « pardon » enchanteurs. Même une fois assise, j’ai entendu un de mes voisins dire à sa femme (ou sa concubine, ou sa blonde, ou sa mère, ou sa sœur, nous ne somme pas là pour juger!) « Oh tu as entendu, elle dit « pardon » comme c’est beau! » Bon j’en conviens, il n’avait pas encore vu le fantôme, ni le lustre dégringoler (spectaculaire ce fut!) donc son échelle de l’esthétique n’était peut-être pas définitive... Bref qu’est-ce qu’il me reste maintenant que tout le monde dit « pardon »??? Est-ce que je vais devoir dire « merde » pour faire plus percutant???

Pour finir petits lexique de faux-amis français-québécois, pour éviter qu’un autre maudit français perde la face ou foute la honte à tous les autres, dont moi! Combien de gaffes française je dois rattraper, pffff je vous dis pas c’est épuisant! Bon je ne vais pas vous parler des classiques « gosses », déjà vu, déjà entendu non? Sinon vous chercherez seuls comme des grands!

Alors si on vous traite d’épais ou d’épaisse, ce n’est pas après votre taille de guêpe qu’on en a mais plutôt à votre intellect, vous êtes trop « thick » pour comprendre, on peut pas traverser votre cerveau obtus avec une idée intelligente, vous êtes ben épais(se) quoi! Surtout ne me dites pas que vous comprenez pas, vous connaissez la sentence!

Et pour vous éviter d’autres embarras, ne refusez pas une liqueur sous le prétexte que vous ne buvez pas avant 16 heures (comment c’est déjà? Kein Bier ab vier, nan c’est pas « ab », argh je sais plus) ou que vous devez conduire parce qu’une liqueur ici c’est souvent une boisson gazeuse, genre Coca, Pepsi, Sprite etc. Moi je l’ai fait mais la bourde mais c’était mignon, j’avais 6-7 ans et j’étais a-do-ra-bleuh, rien que ça, et j’ai poliment refusé la liqueur qu’on m’offrait en disant que c’était pour les grandes personnes, ce qui a bien fait rire l’assistance. Menfin tout dépend du contexte bien sûr, si vous carburez au cognac depuis un petit moment dans un bar cosy, là je pense qu’on peut supposer qu’on veut faire dans l’alcoolisé!

Je vais plutôt repartir sur un exemple de mon vrai vécu et de celui de ma maman encore une fois. Quelque part pendant notre première année au Québec, une de nos petites voisines, visiblement peu satisfaite du traitement que je lui avais fait subir mais vous n’en saurez pas plus car j’en ai aucun souvenir, était allé se plaindre à ma moman. La pauvre elle cumulait les tares, elle aurait du savoir que ma mère déteste tout ce que ressemble de près ou de loin à du « rapportage »… Menfin ça n’était que le début… J’ai oublié de vous dire que la « petite » voisine en question tenait plus du mètre cube que de la petite fille délicate. Oui bon comme ça ça n’a pas l’air délicat mais c’est dur de dire les choses autrement… et ça a son importance. Bref cette pauvre fille va pleurnicher dans le giron maternel (menfin à distance raisonnable ma mère ne prête pas son giron à n’importe qui) que « presso, elle est pas fine! » Instantanément, l’instinct maternel (si ça existe vraiment?) agit et ma mère pense tout bas car elle est bien élevée « Non mais petit baleineau comment oses-tu t’en prendre au tour de taille de ma fille chérie, est-ce que tu t’es bien regardée ce matin? » Bref j’ai mis du temps à faire le lien avec le « you’re not fine » in english dans le texte! Et donc alors en fait ça voulait juste dire que j’étais pas gentille et étrangement, ça gênait beaucoup moins ma mère qu’on me traite de teigne plutôt que d’empâtée!

mercredi, 03 septembre 2008

Le paradis à la fin de vos jours!

Je suis allée hier soir au Théâtre du Rideau vert avec ma mère et la frangine voir Rita Lafontaine dans la dernière pièce de Michel Trembley (menfin première pièce pour moi, la honte!), Le paradis à la fin de vos jours.

Et j'ai adoré!!!

Quelle bonne soirée, le tout en partant du resto, les trois petits bouchons, juste en face, de l'autre coté de la rue St-Denis. Ce petit resto fort sympathique a pris la place d'un truc vaguement chinois qui avait utilisé les locaux du défunt Pieds dans les plats où j'aimais bien aller avant d'aller au théâtre. Il s'agit d'un bar à vin où on s'est tapées du banyuls en apéro et un petit Corbières (menfin une bouteille et demie ou presque) nommé Rozeta, franchement délicieux, et accompagnant à merveille des "ribs" de bison (pas mal mais trop copieux) et des entrées délicieuses, une tartine de champignons sauvages absolument somptueuse (mais bon j'ai juste gouté dans l'assiette de ma maman), une salade tomates-mozza pas pire mais plus classique et mon choix une quesadilla de crevettes de roche avec une petite guacamole épicée dont vous me donnerez des nouvelles si vous passez par là!

À part ça, la pièce, il parait selon Voir.ca que ça sent le réchauffé etc. même si Rita Lafontaine incarne à fond le personnage de Nana qu'elle connait comme sa poche. Mais bon pour moi qui ne connaissais Nana qu'à cause d'une série à la radio de Radio-Canada il y a quelques années, la magie était là. Alors Nana c'est en gros la mère de Michel Tremblay, on sent toute la tendresse de l'auteur pour ce personnage haut en couleurs. Très drôle (dans ses histoires de lutte contre la religion abêtissante malgré le climat divin ambiant), très émouvante (au sujet de la mort de ses 2 enfants), vraiment touchante quand elle évoque son regret d'avoir raté les succès de son fils (présenté à Paris vous rendez-vous compte?). Ah oui je vous ai pas dit mais Nana est au paradis depuis 45 ans (je me souviens du récit de sa mort à la radio, gorge nouée) et en gros elle s'y emmerde!!! Elle est très très très loin du bon dieu alors qu'on lui avait promis qu'elle serait à sa droite (on avait juste pas précisé à combien de nuages à sa droite...), en plus elle est entourée de sa famille, entre sa mère et sa belle-mère ce qui n'est pas idéal pour l'éternité (selon elle, je ne me risquerai pas à un jugement là dessus), alors qu'on lui avait dit que tout le monde se comprendrait peu importe la langue parlée et qu'elle aurait bien rencontré des chinois, des africains. Bref pour passer le temps tant bien que mal, Nana se souvient de certains chagrins mais surtout de crises de rire aigues et nous raconte (ah l'épisode de l'ange sur le sapin!!!).

Bref j'ai beaucoup aimé!

Et puis c'était chouette d'y être avec ma maman (mais on va ensemble au théâtre 2-3 fois par an minimum ensemble) et surtout avec la frangine qui n'a pas du voir de pièce depuis... pfffffffffff! Je ne compte même pas... ça remonte à trop loin. Ça lui a plu aussi (je me demande si elle a préféré le vin ou la pièce mais bon!) donc tout est bien...

Ah tiens la fin de la pièce était chouette mais le salut et les applaudissements ont remis encore plus au goûts du jour ma future note sur les ovations debout!!!

jeudi, 29 mai 2008

Au fait...

J'oubliais de vous dire :

hier, c'était les 40 ans de la première de l'Ostidshow, j'avais pas réalisé que c'était de 1968, aussi, ras le bol, on dirait que depuis il ne s'est rien passé où c'est juste moi??? J'en ai parlé dans un billet précédent alors soit vous cherchez pour savoir de kessé, soit vous attendez que j'ai mis le lien en ligne.

Et aujourd'hui encore mieux, c'est l'anniversaire de ma maman, alors tous en choeur s'il vous plait : Bon anniversaire maman! Je t'aime!!! (même si ça fait un peu cucul, j'en conviens, je trouve pas ça évident à écrire, enfin à ma maman c'est plus facile à dire qu'à d'autres (parce que d'abord je sais que c'est réciproque!!!), suivez mon regard (ou pas, vu que je le vois pas et que vous non plus vous me voyez pas... mais en majorité zêtes plus près de lui que moi, c'est trop injuste!!! Et oui, j'ai toujours pas lu son mail ça va faire 3 jours, chus trop forte non? Par contre je suis en train de lui pondre un roman fleuve dont il va pas se remettre, c'est pas que je crois que ça va changer quelque chose, mais ça soulage!))

17:32 Publié dans Ma vie, mon oeuvre! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anniversaire, ma maman, ostidshow, 1968 | |