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vendredi, 03 avril 2009

BFC, la genèse en 5 actes - Troisième acte : septembre à décembre 2007 - Scène 3 : on teste la consommation!

Troisième acte : septembre à décembre 2007 - Scène 3 : on consomme (enfin!)

Mise en situation : BFC est là, depuis quelques jours!

On avait prévu aller à Magog le samedi sauf qu'il faisait super chaud, humide, collant comme il peut faire en plein mois de juillet ici, on petit déj en tête à tête, c'est très sympa encore une fois, il n'y a pas à dire je l'adore (enfin adorais) platoniquement parlant! Comme il fait chaud, je garde les stores fermés, et une fois qu'il a remis le futon en position canapé je me vautre dessus, il m'y rejoint, je sais plus comment on en arrive là, mais on commence à éplucher le guide des DVD de la Boite noire (http://www.canoe.com/divertissement/dvd/nouvelles/2007/10/29/4614647-ca.html), une institution ici, la Boite noire étant un magasin de location de video pas que mainstream, on peut tout y trouver. Leur guide (une référence mondiale en plus il parait) que j'avais eu en m'inscrivant (pour montrer L'auberge espagnole à meilleure amie en février 2005) est génial! Donc alors qu'avant ,on avait ''lu'' mes livres d'allemand, le dictionnaire (!), l'horoscope du journal auquel j'étais abonnée (journal que je n'ai jamais autant lu que quand il était là!) en guise de leçon de français quotidienne, des choses palpitantes comme ça, bref, là on lit le guide!

Il fait chaud donc on est habillé légèrement mais épaule contre épaule pour lire à 2, et puis, plus ça va, plus je m'appuie sur lui, pour ne pas dire que je me vautre carrément, ce qui ne devait pas nous rafraichir, j'en conviens. Mais il a pas l'air contre alors j'en profite... En même temps, je suis agréablement surprise, il me disait qu'il n'allait pas au cinéma (ce qui m'avait assez horrifiée) mais il a quand même vu plein de films pas mal, même si à la télé (il sait pas ce qu'il rate parce que franchement pour certains films, ça vaut carrément le coup le grand écran!). Bref c'est intéressant... Je lui conseille des films (qu'il ne regardera probablement jamais, sauf par pur hasard), il m'en recommande aussi (que j'ai regardés par la suite et j'ai poussé le vice jusqu'à les aimer!). Comme l'après-midi est bien entamé et qu'il fait encore très chaud et humide, on reporte Magog au lendemain. Bref à un moment, tout le monde se lève puis tout le monde se ''rassoit'', enfin se rassoit, c'est vite dit vu que je m'installe presque directement ma tête sur ses jambes. C'est fort sympathique tout ça, on ne fait pas du tout dans le classé X, faisait vraiment trop chaud, mais c'est très euh... affectueux je dirais... Un peu annonciateur des futures ''morning sessions'' à bien y repenser...  On poursuit la lecture jusqu'à arriver à Life of Brian des Monty, que je n'avais pas vu encore. Selon BFC ça manque à ma culture donc on décide de passer à la Boite noire le soir pour le ramener que je vois la chose, à mon âge avancé!

Comme il fait vraiment super chaud, après avoir terminé le guide, on décide d'aller prendre un pot quelque part où c'est climatisé, on s'habille un peu plus (snif!), on part vers la rue St-Denis vu que la plus grande Boite noire des 3 est là, avec toutes les terrasses et restos que j'aime. Je me rappelle plus trop où on est allés mais entre le verre et le resto on va chercher ''Brian'' à la Boite noire. Manque de bol, selon leur ordi, le DVD  y est, sauf qu'il n'est pas en rayon, argh! J'envisage de prendre à la place ''Doctor Strangelove'' qu'il ne connait pas et que j'adore (et que j'ai maintenant en DVD!).

(Ah ex-coloc et moi, on a vu ce chef d'oeuvre ensemble pas mal de fois et on chantait à tue-tête la fameuse chanson sur fond de champignons)

Mais on va explorer le video-club d'en face. Halleluiah, Brian est là, et ouf, j'ai tout ce qu'il faut pour faire l'inscription! On prend, on va manger, on boit, on ne rentre pas tard, vers minuit, il me dit qu'il se sent vieux de rentrer si tôt un samedi soir pour regarder un film... Allez grand-père, on cesse de radoter et on rentre sagement.

On s'installe, on regarde le film, on rit, j'adore. On en serait resté là, la soirée aurait valu franchement le coup juste pour ça. Ah la scène de la lapidation!

Un truc que j'aime bien, c'est qu'il connait le film par cœur ou presque et qu'il rit en pensant à ce qui vient, c'était mignon tout plein, j'aime bien! Après il y a comme un moment de battement, quoi qu'on fait? Il doit être quelque chose comme 2 heures du matin. On boit et on discute de choses et d'autres (et ça continue encore et encore) et à un moment donné la conversation s'étiole... Il doit être 3 heures maintenant! Mais personne ne baille... Donc pour relancer les trucs, je lui dis allez, maintenant, tout en français! Courageusement il s'attèle à la tâche, on fait vite le tour (mais ça dure pas mal vu qu'il parle vraiment paaaaaas vite!) jusqu'au moment où il me dit en (très bon) français dans le texte (même que ça devait pas être la première fois qu'il le disait à mon avis) : ''Est-ce que je peux t'embrasser?'' Sur le coup je suis pas certaine d'avoir bien compris, ensuite je pense que c'est pas trop tôt, enfin je dis super casual ''ah mais pourquoi pas?'', ouais c'est fort, c'est très fort, j'en conviens! J'aurais du dire non merci, ça lui aurait fait les pieds et lui aurait évité de dire ensuite que j'en mourrais d'envie alors que pas du tout (je m'étais faite une raison, on va pas s'obstiner 150 ans non plus (je devrais appliquer mes perles de sagesse actuellement, non?)!) mais bon j'étais pas du tout contre non plus. Premier contact moyen, faut dire, car il me surprend avec une langue très (trop) exploratrice alors que ça fait une nano seconde que j'ai dit pourquoi pas. Mais on rajuste le tir et c'est beaucoup mieux. Vite résumé, on passe 2 heures sur le futon position canapé donc pas très spacieux et il donne plus de sa personne que moi! Même qu'à un moment, j'ai réalisé que ça faisait un petit moment qu'il était à genou par terre et que ça devait pas être ultra confortable pour lui... En gros ensuite le soleil se lève, alors je lui propose un upgrade de lit pour ma chambre. Il est pas contre! Au dodo...

Le lendemain, je me réveille sur 20 centimètres de matelas, en équilibre instable sur le bord, monsieur prend toute la place! Il se réveille aussi, on se dit bonjour comme il se doit, mais pas envie de nous lever même si on s'était fixé un programme précis pour Magog et le reste et qu'il est déjà tard (normal vu que la veille c'était déjà le matin quand on a fermé l'œil). J'ai pas mal hésité (alors que bon il n'y avait pas de quoi) mais j'ai risqué une main sur lui (en tout bien tout honneur ou presque) et là il m'accuse de l'empêcher de se lever avec ma poigne de fer, qu'est-ce qu'on rigole, et que si on part en retard ce sera ma faute. Tant pis, je laisse ma main là où elle est... Il me dit qu'il va se lever pour prendre sa douche et faire 2-3 courses pendant que moi je me laverai. Là je sais pas ce qui m'a pris mais je lui ai dit de rester couché, que j'allais prendre ma douche et que j'irais acheter de quoi petit déjeuner (il a des goûts spécifiques en matière de yaourts...), pendant ce temps il se lavera, comme ça on perd pas de temps. Je vais faire les courses, comme bobonne, je lui achète ses céréales mais au passage celles ''deluxe'' que j'aime, ses yaourts, du lait (moi j'aime pas alors je n'achète que de l'écrémé). On se fait un petit déj charmant. On part pour Magog, sous la flotte. On se promène sur les bords du lac, serrés sous son parapluie (ben oui. Il pense toujours à tout (mais surtout à préserver ses cheveux, souci que je n'ai pas toujours (souvent)!)...

On revient, on en profite pour rendre Life of Brian (merci Brian) et on cherche quelque chose d'autre... On tombe d'accord sur... la Boum! J'en ai parlé il y a pas longtemps... En gros, la Boum ça a été un hit majeur en Allemagne, tous les petits garçons de l'époque (en tout cas BFC, il m'en parlait encore récemment, enfin lors de notre dernier appel qui date du 23 février, je le sais parce que je viens de recevoir la facture! Ça m'a énervée (qu'il m'en parle, pas la facture (enfin la facture aussi mais pour une autre raison! Je déteste le racket de Bell))) fantasment sur Sophie Marceau. Je sais plus comment on en était venu à en parler, c'était dans la période platonique (ouais parce qu'après on parlait moins!). Bref moi je suis assez analphabète de la Boum, ici ça n'a pas eu de succès, on fait pas de boum de toute façon! Je l'ai vu pour la première fois à 20 ans plus ou moins et je dois dire que j'ai trouvé le tout assez consternant... Mais ex-coloc, qui a fait collège et lycée en France, était une grande fan, de la Boum 2 ensuite et de l'étudiante plus tard. Mouais... Ah un moment donné, bien imbibé (nous avons pas mal carburé pendant ces 2 semaines, à la Boréale (une bière locale) et à la vodka & jus d'orange), BFC m'a chanté la chanson, probablement parce que je ne m'en rappelais plus... À mourir de rire!!!

Bref, on cherche la Boum à la Boite noire de la rue Laurier et on trouve, mais seulement en français sous-titré en... chinois! La copie n'avait pas l'air tout à fait légale non plus! Mais bon on loue quand même et on va manger en face au premier resto où je suis allée toute seule comme une grande avec mes ''amies'' (bientôt ennemies, c'est dingue comme ça change!) en 3ème. On rentre, on regarde la Boum, enfin je regarde pour reconstater ma consternation, je traduis en gros à BFC, on se fiche des coiffures, de la mode et du reste, BFC rechante la chanson pendant le slow, puis s'endort le pauvre! Pas trop étonnant vu l'heure à laquelle on s'était couchés la veille, enfin le matin. Et en plus je bosse le lendemain... Finalement la Boum se termine, BFC se réveille et suggère de mettre le futon en position lit pour avoir plus de place (et je pense qu'on l'a laissé comme ça tout le reste de son séjour) et bon là le reste est censuré! Mais il y a du progrès vu qu'on s'y met avant 4 heures du mat' cette fois! Je suis allée bosser le lendemain, pas fraiche et en ayant l'intention de me porter pâle le lendemain!

Étrangement, personne n'a mis en doute ma maladie (j'ai parlé empoisonnement alimentaire), le jour suivant quand je suis revenue, on m'a même dit que j'avais l'air encore un peu verdâtre, merci les collègues! Ce jour de maladie on a trainé au lit jusqu'à midi, puis on a fait paresseusement la tournée des disquaires du centre-ville et diverses autres choses, bref, c'était bien! Le reste de la semaine s'est écoulé à peu près pareil, entre futon, resto, boulot, etc. jusqu'au vendredi, jour du départ, snif! Tiens si je me souviens, on rentrait la veille de son départ, faisait pas chaud ce soir là, l'automne nous avait finalement rattrappés, et paf on marchait vite et je lui avais pris le bras et il était pas super relax... comme jusqu'à ce que je l'engueule à Paris en janvier 2008!