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lundi, 13 avril 2009

BFC, la genèse en 5 actes - Troisième acte : septembre à décembre 2007 - Scène 4 : le départ (snif!)

Troisième acte : septembre à décembre 2007 - Scène 4 : le départ (snif!)

Mise en situation : BFC est là, depuis quelques jours, on roucoule comme deux pigeons (même pas, mais c'est pour l'image, et c'est une citation du père Noël est une ordure) mais toute bonne chose à une fin

Bon le vendredi fatidique est déjà là... Naaaaaaaaaan, je veux pas! Mais étrangement je n'y peux pas grand chose...

Je vous ai dit déjà que 2 ou 3 semaines avant l'arrivée de la 8ème merveille du monde chez moi (avis que je ne partage plus, je vous rassure), c'est là que j'ai eu une offre du monsieur parisien. Je le mentionne parce que ça a son importance dans l'acte 4. Et aussi rigolo, peu de temps avant j'avais passé un concours oral pour un poste dans la fonction publique, je savais pas quoi répondre aux questions, ça m'intéressait pas comme poste, j'y allais pour le sport uniquement, donc j'ai répété sensiblement les même trucs ad nauseam, malgré les examinateurs qui m'encourageaient à étoffer. Pas possible à faire! Qui l'eut cru vu qu'ici j'ai un talent certain au remplissage et au bavardage inconsidéré... Mais faut que le sujet me plaise, visiblement je suis un sujet qui me plait, modestement! Bref je suis morte de rire c'est que pendant la première semaine de BFC chez moi, je suis rentrée tôt une fois, suffisament pour recevoir un coup de fil me proposant un poste en urgence suite au concours que je venais de passer. J'ai refusé, écroulée de rire, le niveau devait être au ras des paquerettes. J'ai raconté le tout à BFC, ça l'a épaté. Ça et le contrat parisien, plus d'autres trucs, il m'a toujours vu au top de la réussite (hier dans notre skype lamentable, il s'est justifié de son pessimisme quant à mes chances de trouver un boulot en moins d'un mois (défi relevé), en disant que c'était pour me piquer au vif pour que j'y arrive. Tu parles!) professionnelle... Ça lui a peut-être fait de l'ombre, tiens?

Alors donc je prévois partir du boulot vers midi 13 heures qu'on aille manger ensemble, il décollait en début de soirée donc ça nous laissait un peu de temps même s'il fallait faire gaffe aux embouteillages. Je raconte des histoires abaracabrantes au boulot pour me libérer, je passe à la boulangerie où je suis allée vendredi acheter des biscuits santé tous frais juste pour BFC (qui ne mangeait que les frais et me laissait ceux de la veille). J'arrive chez moi, on va manger là où on avait brunché la fois des guêpes, je suis sidérée par les choix du menu, super varié, dur dur de choisir, bien plus sympathique que pour le brunch (que j'avais découvert un peu avant y aller avec BFC avec l'homme marié...) que j'avais trouvé décevant, et bien pas dans la journée, j'y suis même allée avec ma maman quand on est allées voir les sept doigts de la main. Bref on finit par choisir quelque chose, et on discute. On parle de ma lampe qu'il m'a aidée à installer (en se plaignant parce que c'était trop lourd, du coup, on a changé, il a branché (selon mes instructions) (qui c'est l'ingénieur électr1que déjà?) et j'ai tenu à bout de bras, ouf on y est arrivé. À noter que j'avais fait celle de la cuisine toute seule comme une grande grâce à un stratagème ingénieux... Donc là on se repose, on mange, on discute, il me dit qu'il a compris pourquoi je voulais qu'il vienne, pour la lampe et apparemment, je rougis quand il parle des raisons... Mouais bon... Je sais plus comment il en vient à me dire qu'il ne quittera jamais l'Allemagne (j'ai rien demandé non plus), moi philosophe je répond qu'il ne faut jamais dire jamais, mais ça m'a heurtée un peu. On revient chez moi en attendant l'heure du départ, il a refait sa valise et doit reconnaitre que mon appart était bien rangé et que c'est ses affaires qui trainaient partout! C'est pas trop tôt...

Bon alors on est sur le futon, en position pliée, on écoute de la musique (ce qu'on a beaucoup fait pendant tout son séjour), on discute, comme à chaque fois en cas de départ, je sais pas quoi dire, j'ai le coeur un peu serré, du coup je ne suis pas très éloquente et je ne fais rien alors que j'aurais envie de lui rouler des patins magistraux... Mais bon on se contente de discuter très proche l'un de l'autre. À un moment je lui demande de me chanter la chanson de... la Boum! (ouais je sais le niveau est très relevé!) (mais c'est encore pire après vous verrez) Il refuse, il fait le timide, j'insiste, je sais plus combien de temps ça dure, mais, finalement, il se jette sur moi et me chante la chanson direct dans l'oreille, je dois dire qu'ensuite ça m'a fait rire mais initialement ça m'a glacé les sangs! Je m'y attendais pas du tout...

Finalement on part à l'aéroport, ça roule pas pire, on arrive, je vais vers le stationnement, là il me fait de la peine en me disant que j'aurais pu juste le déposer. Mais ça je le fais jamais, meilleure amie, la niçoise, je me gare et j'accompagne jusqu'au bout! Sauf l'année dernière avec la niçoise, hyper en retard, je préférais tourner court, les divers étapes, les poissons, le niçois, etc. m'avaient saoulée... Et là avec BFC ça m'est pas venu à l'idée mais sa suggestion m'a blessée. Je n'en fais qu'à ma tête et je l'accompagne. Je fais la queue de l'enregistrement avec lui. J'imaginais qu'on prenne un verre en attendant l'heure fatidique mais il coupe court en voulant passer la sécurité illico... Ah ok bon (moi je le fais toujours le plus tard possible)... On s'embrasse très rapidement, enfin trop si vous voulez mon avis, mais les départs me font perdre la tête un peu alors je fais jamais ce que je veux, ne voulant pas paraitre trop accrochée... Du coup, je tourne les talons et je pars sans me retourner. J'ai comme l'impression qu'il ne m'aurait pas jeté un coup d'oeil (mais je n'en sais rien du tout, je ne me suis pas retournée une seule fois alors que j'en mourrais d'envie) donc je préfère ne pas constater la chose. Je retourne à tuture et je pars.

Sur la route, j'écoute Franz Ferdinand, les larmes au bord des yeux... Et là c'est Walk away, que j'adore!!! J'en parlais déjà , alors que je sentais la situation m'échappait... Pas envie de me relire vu que mon état d'esprit actuel est très différent, à ce moment là j'y croyais encore un peu...

On peut "voir" la chanson . J'avais jamais vu le clip tiens. Bizarrement "fidèle" aux paroles...

Bref j'écoute ça mais mes paroles préférées :

And as you walk away, oh, as you walk away
And as you walk away, my headstone crumbles down
As you walk away, the Hollywood winds will howl
As you walk away, the Kremlin's falling
Oh, as you walk away, Radio 4 is static
As you walk away, oh, as you walk away

me semblent tout à fait appropriées vu la situation. Et là, c'est la crise de larmes qui commencent à couler. À ma décharge je suis vraiment crevée... Je rentre chez moi, dans mon appart super bien rangé mais vide! Re-larmes... Ça m'a complètement déprimée ce vide sidéral... Du coup j'ai pris mon cell et j'ai commencé un sms à BFC en me disant que ce serait trop cucul et que je ne l'enverrai pas. J'écris donc : "my place way too big now that you're gone. As FF sang "as you walked away, radio 4 is static", miss you already", plus dégoulinant, tu meurs non? Et là je sais pas ce qui m'a pris mais j'ai fait "send"! Ça faisait partie de mes résolutions (que je maintiens maintenant, menfin j'essaie!), dire plus ce que je pense parce que c'est parfois difficile à deviner. Donc ok sms envoyé. Et j'attends une réponse ou quelque chose mais rien. Après ben il est en l'air donc j'attends plus rien... J'appelle ma mère en pleurant, ce qui la désole un peu, elle est pas gâtée de ce coté là entre les histoires de la frangine et les miennes! Je me morfonds un peu, ça fait longtemps que je me suis pas sentie dans un état de ce genre, 10-11 ans? Du coup, je me retape La boum (au secours) parce que c'est le seul dvd que j'ai sous la main (mais j'ai vaguement honte) et je repleure. Je me couche en attendant le lendemain avec impatience puisqu'il doit m'appeler quand il arrive.

Le lendemain, je me lève, je vais vérifier que son avion a bien atterri, bon tout va bien, après il a un train ou 2 à se taper... Il doit être relativement tôt et j'attends des nouvelles, un appel ou un sms en réponse au mien! Quelque chose quoi!!! Mais rien, toujours rien... Je me souviens que j'ai discuté avec meilleure amie qui essayait de me remonter le moral... mais ça y est je m'en veux d'avoir envoyer le sms!

À quatorze heures, le téléphone sonne, appel inconnu, pas de sonnerie distincte comme quoi c'est pas un appel local, bah je réponds quand même. Bien m'en pris, c'est lui, il a pas appelé plus tôt, il avait peur de me réveiller! Bref on discute à batons rompus, c'est chouette, il me dit qu'il a passé de très bonnes vacances etc. Tout va bien quoi! On ne parle pas de mon texto par contre... Deux heures après on se laisse (noooooooon). Le soir j'envoie un petit email lui disant que j'avais été ravie de son appel, que je m'étais inquiétée de pas avoir de news, que j'avais peur que mon sms soit en cause (parce que pour moi c'était vraiment mettre mes tripes sur la table, ce que je fais rarement!!!), que j'avais trouvé que le temps était passé très (trop) vite, etc. Réponse le lundi (il a pas d'ordi chez lui) où il me dit pas de problème avec mon texto, et que les 2 semaines étaient passées assez vite étonnament (je suis pas d'accord avec le assez, mais bon il passait les journées tout seul, c'était peut-être pas palpitant tout le temps) entre autres. J'aurais aimé un peu plus d'enthousiasme mais je m'en contente. Il me raconte qu'il a dormi 14 heures parce que je l'ai épuisé (hum!) et là qu'il est saisi à la gorge par le boulot déjà, le pauvre... Je sympathise... Bref je réponds vite, comme je l'ai toujours fait. Mais avant il m'écrivait une fois par jour, 2 peut-être pour les préparatifs de son départ. Et là paf, on passe à 3, 4, 5 certains jours! Moi je n'ai rien changé à mes façons de faire, je réponds vite, suivant mes disponibilités, je bosse de temps en temps quand même, mais disons que mon délai est de max 3 heures. Pareil qu'avant. L'augmentation de fréquence vient exclusivement de sa part... mais je suis, bien sûr. Le ton aussi est beaucoup plus personnel, affectueux même, de sa part comme dans la mienne, ça c'est objectivement "mesurable"...

Dans les quelques jours suivant son retour, je réclame son numéro de téléphone... Lui avait toutes mes coordonnées (j'ai tendance à envoyer mes emails avec ma signature comprenant toutes mes infos de contact) (j'essaie d'éviter quand je réponds aux mails que je reçois sur mon adresse de blog, ouf!), bref il me donne son numéro. Et là bon pour moi c'est difficile d'appeler qui que ce soit. Mais 2 semaines après son retour, il me dit qu'il est sorti et revenu avec la voix de Plume. Inside joke. En 2006 je l'avais emmené au Saint Sulp', la musique était du genre rock comme il l'aimait mais aussi dans les classiques québécois. À un moment, ce fut Plume Latraverse et son classique entre tous, Bobépine, avec sa voix plus que rauque. La tête qu'avait faite BFC en entendant ça, à mourir de rire!!! Mais il était sorti du Saint Sulp', la voix toute enrouée, et là j'avais dit qu'il avait la "Plume's voice". Voici un petit aperçu de la voix (et encore là c'est soft je trouve!) (marrant c'est un show en... Belgique!!!) :

Donc retour en 2008, 2 semaines après qu'il soit parti, il sort et me raconte qu'il avait sa "plume's voice" et qu'il avait pensé m'appeler pour me faire entendre (ça a l'air de rien mais tous ces petits rien étaient pour moi comme de grandes déclarations ;-) ) mais qu'il s'était dit que je serais pas là. Là je m'interroge parce que c'était un email que j'avais reçu un samedi, il était peut-être passé chez ses parents? Parce que les emails le samedi ça arrivait jamais avant qu'il achète un ordi! La "plume's voice" me stimule, je me décide à l'appeler (après avoir raccrocher plusieurs fois et réfléchi intensément à l'heure idéale pour le faire), il est tout étonné que ce soit moi mais a l'air content, je suis presque déçue, il a presque pas la voix de Plume, un autre appel trèèès agréable (où il ne me dit rien de particulièrement sentimental, mais moi non plus, déjà en personne j'ai du mal, alors au téléphone n'en parlons pas), l'air de rien tout de même les échanges s'intensifient, on continue les 4 emails en moyenne par jour de semaine, franchement, je suis sur mon petit nuage (pour pas grand chose je sais bien), j'aime bien l'arrangement finalement, même si rien de clair n'est dit. En tout cas j'ai envie de le revoir! J'apprends que l'usine est fermée entre Noël et le jour de l'an, je commence à tirer des plans sur la comète, enfin sur un voyage européen, ce que je n'ai pas fait à Nowel depuis 20 ans?

vendredi, 03 avril 2009

BFC, la genèse en 5 actes - Troisième acte : septembre à décembre 2007 - Scène 3 : on teste la consommation!

Troisième acte : septembre à décembre 2007 - Scène 3 : on consomme (enfin!)

Mise en situation : BFC est là, depuis quelques jours!

On avait prévu aller à Magog le samedi sauf qu'il faisait super chaud, humide, collant comme il peut faire en plein mois de juillet ici, on petit déj en tête à tête, c'est très sympa encore une fois, il n'y a pas à dire je l'adore (enfin adorais) platoniquement parlant! Comme il fait chaud, je garde les stores fermés, et une fois qu'il a remis le futon en position canapé je me vautre dessus, il m'y rejoint, je sais plus comment on en arrive là, mais on commence à éplucher le guide des DVD de la Boite noire (http://www.canoe.com/divertissement/dvd/nouvelles/2007/10/29/4614647-ca.html), une institution ici, la Boite noire étant un magasin de location de video pas que mainstream, on peut tout y trouver. Leur guide (une référence mondiale en plus il parait) que j'avais eu en m'inscrivant (pour montrer L'auberge espagnole à meilleure amie en février 2005) est génial! Donc alors qu'avant ,on avait ''lu'' mes livres d'allemand, le dictionnaire (!), l'horoscope du journal auquel j'étais abonnée (journal que je n'ai jamais autant lu que quand il était là!) en guise de leçon de français quotidienne, des choses palpitantes comme ça, bref, là on lit le guide!

Il fait chaud donc on est habillé légèrement mais épaule contre épaule pour lire à 2, et puis, plus ça va, plus je m'appuie sur lui, pour ne pas dire que je me vautre carrément, ce qui ne devait pas nous rafraichir, j'en conviens. Mais il a pas l'air contre alors j'en profite... En même temps, je suis agréablement surprise, il me disait qu'il n'allait pas au cinéma (ce qui m'avait assez horrifiée) mais il a quand même vu plein de films pas mal, même si à la télé (il sait pas ce qu'il rate parce que franchement pour certains films, ça vaut carrément le coup le grand écran!). Bref c'est intéressant... Je lui conseille des films (qu'il ne regardera probablement jamais, sauf par pur hasard), il m'en recommande aussi (que j'ai regardés par la suite et j'ai poussé le vice jusqu'à les aimer!). Comme l'après-midi est bien entamé et qu'il fait encore très chaud et humide, on reporte Magog au lendemain. Bref à un moment, tout le monde se lève puis tout le monde se ''rassoit'', enfin se rassoit, c'est vite dit vu que je m'installe presque directement ma tête sur ses jambes. C'est fort sympathique tout ça, on ne fait pas du tout dans le classé X, faisait vraiment trop chaud, mais c'est très euh... affectueux je dirais... Un peu annonciateur des futures ''morning sessions'' à bien y repenser...  On poursuit la lecture jusqu'à arriver à Life of Brian des Monty, que je n'avais pas vu encore. Selon BFC ça manque à ma culture donc on décide de passer à la Boite noire le soir pour le ramener que je vois la chose, à mon âge avancé!

Comme il fait vraiment super chaud, après avoir terminé le guide, on décide d'aller prendre un pot quelque part où c'est climatisé, on s'habille un peu plus (snif!), on part vers la rue St-Denis vu que la plus grande Boite noire des 3 est là, avec toutes les terrasses et restos que j'aime. Je me rappelle plus trop où on est allés mais entre le verre et le resto on va chercher ''Brian'' à la Boite noire. Manque de bol, selon leur ordi, le DVD  y est, sauf qu'il n'est pas en rayon, argh! J'envisage de prendre à la place ''Doctor Strangelove'' qu'il ne connait pas et que j'adore (et que j'ai maintenant en DVD!).

(Ah ex-coloc et moi, on a vu ce chef d'oeuvre ensemble pas mal de fois et on chantait à tue-tête la fameuse chanson sur fond de champignons)

Mais on va explorer le video-club d'en face. Halleluiah, Brian est là, et ouf, j'ai tout ce qu'il faut pour faire l'inscription! On prend, on va manger, on boit, on ne rentre pas tard, vers minuit, il me dit qu'il se sent vieux de rentrer si tôt un samedi soir pour regarder un film... Allez grand-père, on cesse de radoter et on rentre sagement.

On s'installe, on regarde le film, on rit, j'adore. On en serait resté là, la soirée aurait valu franchement le coup juste pour ça. Ah la scène de la lapidation!

Un truc que j'aime bien, c'est qu'il connait le film par cœur ou presque et qu'il rit en pensant à ce qui vient, c'était mignon tout plein, j'aime bien! Après il y a comme un moment de battement, quoi qu'on fait? Il doit être quelque chose comme 2 heures du matin. On boit et on discute de choses et d'autres (et ça continue encore et encore) et à un moment donné la conversation s'étiole... Il doit être 3 heures maintenant! Mais personne ne baille... Donc pour relancer les trucs, je lui dis allez, maintenant, tout en français! Courageusement il s'attèle à la tâche, on fait vite le tour (mais ça dure pas mal vu qu'il parle vraiment paaaaaas vite!) jusqu'au moment où il me dit en (très bon) français dans le texte (même que ça devait pas être la première fois qu'il le disait à mon avis) : ''Est-ce que je peux t'embrasser?'' Sur le coup je suis pas certaine d'avoir bien compris, ensuite je pense que c'est pas trop tôt, enfin je dis super casual ''ah mais pourquoi pas?'', ouais c'est fort, c'est très fort, j'en conviens! J'aurais du dire non merci, ça lui aurait fait les pieds et lui aurait évité de dire ensuite que j'en mourrais d'envie alors que pas du tout (je m'étais faite une raison, on va pas s'obstiner 150 ans non plus (je devrais appliquer mes perles de sagesse actuellement, non?)!) mais bon j'étais pas du tout contre non plus. Premier contact moyen, faut dire, car il me surprend avec une langue très (trop) exploratrice alors que ça fait une nano seconde que j'ai dit pourquoi pas. Mais on rajuste le tir et c'est beaucoup mieux. Vite résumé, on passe 2 heures sur le futon position canapé donc pas très spacieux et il donne plus de sa personne que moi! Même qu'à un moment, j'ai réalisé que ça faisait un petit moment qu'il était à genou par terre et que ça devait pas être ultra confortable pour lui... En gros ensuite le soleil se lève, alors je lui propose un upgrade de lit pour ma chambre. Il est pas contre! Au dodo...

Le lendemain, je me réveille sur 20 centimètres de matelas, en équilibre instable sur le bord, monsieur prend toute la place! Il se réveille aussi, on se dit bonjour comme il se doit, mais pas envie de nous lever même si on s'était fixé un programme précis pour Magog et le reste et qu'il est déjà tard (normal vu que la veille c'était déjà le matin quand on a fermé l'œil). J'ai pas mal hésité (alors que bon il n'y avait pas de quoi) mais j'ai risqué une main sur lui (en tout bien tout honneur ou presque) et là il m'accuse de l'empêcher de se lever avec ma poigne de fer, qu'est-ce qu'on rigole, et que si on part en retard ce sera ma faute. Tant pis, je laisse ma main là où elle est... Il me dit qu'il va se lever pour prendre sa douche et faire 2-3 courses pendant que moi je me laverai. Là je sais pas ce qui m'a pris mais je lui ai dit de rester couché, que j'allais prendre ma douche et que j'irais acheter de quoi petit déjeuner (il a des goûts spécifiques en matière de yaourts...), pendant ce temps il se lavera, comme ça on perd pas de temps. Je vais faire les courses, comme bobonne, je lui achète ses céréales mais au passage celles ''deluxe'' que j'aime, ses yaourts, du lait (moi j'aime pas alors je n'achète que de l'écrémé). On se fait un petit déj charmant. On part pour Magog, sous la flotte. On se promène sur les bords du lac, serrés sous son parapluie (ben oui. Il pense toujours à tout (mais surtout à préserver ses cheveux, souci que je n'ai pas toujours (souvent)!)...

On revient, on en profite pour rendre Life of Brian (merci Brian) et on cherche quelque chose d'autre... On tombe d'accord sur... la Boum! J'en ai parlé il y a pas longtemps... En gros, la Boum ça a été un hit majeur en Allemagne, tous les petits garçons de l'époque (en tout cas BFC, il m'en parlait encore récemment, enfin lors de notre dernier appel qui date du 23 février, je le sais parce que je viens de recevoir la facture! Ça m'a énervée (qu'il m'en parle, pas la facture (enfin la facture aussi mais pour une autre raison! Je déteste le racket de Bell))) fantasment sur Sophie Marceau. Je sais plus comment on en était venu à en parler, c'était dans la période platonique (ouais parce qu'après on parlait moins!). Bref moi je suis assez analphabète de la Boum, ici ça n'a pas eu de succès, on fait pas de boum de toute façon! Je l'ai vu pour la première fois à 20 ans plus ou moins et je dois dire que j'ai trouvé le tout assez consternant... Mais ex-coloc, qui a fait collège et lycée en France, était une grande fan, de la Boum 2 ensuite et de l'étudiante plus tard. Mouais... Ah un moment donné, bien imbibé (nous avons pas mal carburé pendant ces 2 semaines, à la Boréale (une bière locale) et à la vodka & jus d'orange), BFC m'a chanté la chanson, probablement parce que je ne m'en rappelais plus... À mourir de rire!!!

Bref, on cherche la Boum à la Boite noire de la rue Laurier et on trouve, mais seulement en français sous-titré en... chinois! La copie n'avait pas l'air tout à fait légale non plus! Mais bon on loue quand même et on va manger en face au premier resto où je suis allée toute seule comme une grande avec mes ''amies'' (bientôt ennemies, c'est dingue comme ça change!) en 3ème. On rentre, on regarde la Boum, enfin je regarde pour reconstater ma consternation, je traduis en gros à BFC, on se fiche des coiffures, de la mode et du reste, BFC rechante la chanson pendant le slow, puis s'endort le pauvre! Pas trop étonnant vu l'heure à laquelle on s'était couchés la veille, enfin le matin. Et en plus je bosse le lendemain... Finalement la Boum se termine, BFC se réveille et suggère de mettre le futon en position lit pour avoir plus de place (et je pense qu'on l'a laissé comme ça tout le reste de son séjour) et bon là le reste est censuré! Mais il y a du progrès vu qu'on s'y met avant 4 heures du mat' cette fois! Je suis allée bosser le lendemain, pas fraiche et en ayant l'intention de me porter pâle le lendemain!

Étrangement, personne n'a mis en doute ma maladie (j'ai parlé empoisonnement alimentaire), le jour suivant quand je suis revenue, on m'a même dit que j'avais l'air encore un peu verdâtre, merci les collègues! Ce jour de maladie on a trainé au lit jusqu'à midi, puis on a fait paresseusement la tournée des disquaires du centre-ville et diverses autres choses, bref, c'était bien! Le reste de la semaine s'est écoulé à peu près pareil, entre futon, resto, boulot, etc. jusqu'au vendredi, jour du départ, snif! Tiens si je me souviens, on rentrait la veille de son départ, faisait pas chaud ce soir là, l'automne nous avait finalement rattrappés, et paf on marchait vite et je lui avais pris le bras et il était pas super relax... comme jusqu'à ce que je l'engueule à Paris en janvier 2008!