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dimanche, 14 mars 2010

Seven Types of Ambiguity

Il était une fois un jour lointain où, sur les conseils de La Moule, j'ai attaqué Sevent Types of Ambiguity d'Elliot Perlman.

Vous savez maintenant qu'à 10h29 ce matin (ou hier, dépendant de quand je finirai cette note), j'en ai lu le dernier mot. Donc, j'ai mis 6 mois à lire 600 pages. Pas glorieux!

seven types.jpg

MAis il ne faudrait pas croire que j'ai trouvé ça nul ou chiant pour autant. Je lis certaines choses plus ou moins vite, pour tout un tas de facteurs, le temps, l'humeur, le nombre de bouquins que je lis en même temps, etc. Voila, donc, dans ce cas particulier, après un démarrage en lion, je me suis un peu beaucoup essouflée...

Je dois dire que j'ai adoré le principe du roman. Sept points de vue sur une même histoire, chaque personnage étant impliqué à divers niveau. Chaque partie prend une vision particulière, celle d'un des protagonistes. Le tout teintée par les émotions propres de chacun. Cette vision est imbriquée dans la trame principale et en donne habilement un éclairage nouveau sur les tenants et les aboutissants. Ce qui est d'autant plus intéressant, c'est que la structure de chacune d'elle est différente, on ne peut donc pas se lasser du procédé narratif : selon le cas, un personnage raconte à un autre l'histoire d'un 3ème (ça prend un petit moment de s'ajuster, quand initialement on ne connait personne, et quand on ne situe ni "I", ni "you"...), l'un d'entre eux raconte de façon classique au jeu (ou au "I"), ou encore on suit le dialogue entre 2 "héros" entre lesquels aucun lien ne semblait exister. Très habilement fait. Tout autant que le puzzle entre les 7 histoires qui finit par donner un aperçu complet d'un drame finalement presque ordinaire dans ses fondements.

Ça parle d'amour déçu, d'obsession, d'émotions, de troubles psychiatriques, de société, de petites cruautés,de petits égoïsmes, de petites mesquineries, de malentendus, de manipulation, d'ambition ratée, de détresse, de la mort, d'apparence, de petites et grandes déceptions, de cruauté, de plein de choses. De la vie, quoi, dans tout ce qu'elle peut avoir de mesquin et d'ironique. Le tout autour d'un événement aux conséquences multiples et tragiques alors qu'en soi, il aurait pu être si anodin... C'est souvent comme ça dans le fond.

Il y a eu beaucoup de choses que je n'avais pas vu venir. Du suspense sans être vraiment un "thriller". L'enchainement des parties surprend. Ce qui est impressionant c'est la facilité avec laquelle Elliot Perlman semble se glisser dans les chaussures de ses personnages : que ce soit un psychiatre très dévoué ou une femme mariée qui résume ses atouts à un "pancake-flat stomach" (qu'est-ce que ça m'a exaspéré l'usage répétitif de cet expression) (mais psychologiquement, c'est très révélateur, heureusement parce qu'à la troisième fois, j'avais envie de jeter le bouquin contre le mur), on s'y croit complètement. C'est très fin comme écriture...

Mon seul bémol est la fin. Pas 100% convaincue. Un peu trop ouverte à mon goût. L'histoire que j'attendais de la bouche de l'un est racontée par quelqu'un d'autre... Inattendu. La grande ellipse dans le temps aussi m'a gênée après qu'avoir suivi les événements d'aussi près.

En gros, oui, je recommande, mais ce n'est absolument pas une obligation de le lire au rythme de 3 pages par jour ;-)

05:33 Publié dans Lecturite aigue | Lien permanent | Commentaires (2) | |

Commentaires

Bon ben contente que ça t'ait plu ! Moi aussi j'ai mis longtemps à le finir...

Écrit par : La Moule | dimanche, 14 mars 2010

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Mais je pense que j'ai battu ton record ;-)

Et en effet,j'ai vraiment bien aimé, c'est pour ça que je me suis accrochée d'ailleurs parce que, quand je suis sur ce rythme interminable, souvent, j'abandonne!

Écrit par : presso | dimanche, 14 mars 2010

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Les commentaires sont fermés.