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dimanche, 08 août 2010

High Cosmonaute

Bon alors, je vais tenter de faire la note double sur 2 de mes lectures alors que ça fait un mois que je dis que ça vient. Donc Le cosmonaute de Philippe Jaenada et High Fidelity de Nick Hornby.

Bon, là j'ai passé une journée assez oisive à me masquer, crémer, tout ça, et aussi à penser! Pas aux bouquins. Mais à leur sujet.

En gros, dans les 2 cas, on a droit à un point de vue masculin sur l'amour, le couple, etc. Sujet pas très original mais quand même assez universel, faut bien le reconnaitre...

Attention, spoilers!

On va commencer par la fin, avec High Fidelity. Rob, dans la trentaine mais grand ado, un peu raté, vivotant de son magasin de disques (on est dans les années 80) avec 2 employés/potes (avec qui il juge les gens en fonction de leurs goûts musicaux) (et avec qui il passe son temps à faire des top 5 sur tous les sujets) vient de se faire plaquer par sa copine qui part avec le voisin. Le bouquin commence avec la liste de ses 5 ruptures les plus marquantes, de la toute première à l'avant dernière. Comme il n'arrive pas à passer à autre chose, il harcèle la dernière en date mais veut retrouver les autres pour y voir plus clair, tout en se tapant 1 ou 2 one-night-stands embarassants (ce qui nous vaut un passage pré-passage à l'acte que Jaenada ne renierait pas.). Évidemment, à travers tout ça, il se cherche et se trouve un peu et met le doigt sur un point clé : il craint l'engagement parce qu'il a peur de voir les "gens" auxquels il s'attache mourir et il a peur que le voisin en ait une plus grosse et qu'il soit plus doué... On en revient toujours là! La "foudre" ne passant pas très loin, la suite se noue et se dénoue. Un peu attendue. Mais mignonne. Presque optimiste.

Pas tout à fait le cas du Cosmonaute... Ce bouquin m'a hantée pendant une semaine ou 2... je l'ai même volontairement oublié un moment en plein milieu parce qu'il me perturbait et me déprimait trop. Je m'attendais pas du tout à ça, même si, en y repensant bien, les autres bouquins de Jaenada que j'ai lus jusqu'ici (j'ai La plage encours (si, si) et un autre aussi en réserve) oscillent du vraiment génialement drôle au plus tragique. Mais là, c'est en plus glauque et sombre...

Alors je vous raconte, hein, parce que je sais pas comment en dire quoi que ce soit autrement...

Ça commence en plein accouchement... rien de moins! Pimprenelle accouche et Hector essaie en vain d'être à la hauteur de son rôle. On assiste ensuite aux 9 mois d'entrainement qu'il a suivi alors que Pimprenelle n'en faisait qu'à sa tête. Puis on suit le cheminement d'Hector avant d'arriver à ze rencontre (qui se passe pendant un mariage de motards, épisode à se tordre de rire) qui va bouleverser sa vie et l'amener dans une sorte d'autarcie à 2 qu'il subit mais accepte, par pur amour. Parce qu'elle est chiante Pimprenelle sous ses couverts fantasques, sensuels, elle est même un peu bestiale aux moments pile poil où ça peut être pas désagréable du tout. Il va même jusqu'à supporter un chantage à l'enfant en voyant une petite tâche entraperçu sur une photo d'échographie, il dicte ses conditions et remporte la manche. "Quelle victoire. Quel imbécile." Et ça ne se passe pas comme il l'avait demandé.

Bref, donc, jusqu'ici c'était relativement gentillet. En mode "Love hurts", yen aura pas de facile, etc. À ce stade, j'étais quand même un peu horrifié par les détails en mode "grossesse" et par un truc fusionnel drôlement malsain. C'Est que dans une relation du genre, j'aurais étouffé. À part pour les aspects bordéliques, Pimprennelle semble pire que moi, le tout en réaction avec sa mère maniaque! Mais sinon, c'est pas possible de vivre comme ça.

Mais, une fois l'accouchement terminé, Oscar, le bébé, arrive comme élément perturbateur du couple. Et Pimprenelle tourne casaque : elle devient obsédé du ménage. Mais pas comme certains qu'on connait. En mode maladif. Très maladif. Chaque chose a sa place, réglée au millimètre (enfin non, au micron), tellement qu'elle est à peu près la seule à pouvoir tout faire. Ce qui l'occupe presque 24 heures sur 24. Sans compter les crises en constatant que les 2 hommes de la maison ne l'aident malgré leur bonne volonté. On assiste à la dégradation des choses qui deviennent de plus en plus extrêmes. C'est assez flippant d'ailleurs cette fuite en avant, enfin en avant, vers le bas plutôt, cette chute dans l'abîme, quoi... Sans compter que la jalousie morbide de Pimprenelle a conduit Hector a se couper complètement du monde... Il a aucun autre recours que lui même. Du coup, on se demande comment ça va bien pouvoir finir... Juste mal... Mais même là il y a plusieurs degrés de "mal".

Vraiment, j'ai été hyper mal à l'aise pendant la lecture de toute cette partie... C'est d'une violence! Physique mais surtout psychologique. Des 2 cotés. Et ça fait que monter, surtout quand Hector pense à l'enfance qu'Oscar passera (on a vu le résultat d'un truc du genre sur Pimprenelle...

Bref j'en suis sortie très perplexe... en me disant que tout(e) seul(e), dans des cas comme ça, c'est juste pas mal... Oh la la, ça donne pas envie de vie à 2! Bon, High fidelity m'a fait voir les choses un peu moins noires, mais tout juste.

Je me suis un peu demandée aussi s'il fallait pas en retenir que toutes les femmes sont des mégères qui ne pensent qu'à la propreté de leur plan de travail. Et si moi, je pouvais un jour virer comme ça???  J'ai du mal à visualiser quand même...

Bref, oui, là, comme j'ai attendu pas mal, mes interrogations les plus directes et crues se sont un peu estompées, j'avais même noté 2-3 trucs intéressants et un peu plus évoluées mais je les retrouve plus, argh!

(oh un épisode de CSI Miami où une bonne femme à mon téléphone en version verte alors que moi je l'ai en orange! Ça doit être un vieil épisode vu l'âge de mon appareil)

Commentaires

Faut vraiment que je le relise. Mais pas maintenant. IL fait beau, c'est les vacances...on va attendre un dimanche pluvieux.
Nick Hornby, mes parents en ont toute une collection en VO, envoyés par leurs amis anglais alors que mes parents n'aiment PAS Nick Hornby...Faudra que je tente.

Écrit par : La Moule | lundi, 09 août 2010

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Ah ouais, je confirme, c'est un bouquin pour dimanche pluvieux et moral à beau fixe parce que sinon, argh!

Je dois dire que j'ai lu 2 Nick Hornby et je trouve ça pas inintéressant mais gentillet, il me manque une étincelle qui ferait que je me jetterais sur les autres... Assez oubliable de mon point de vue, tu me diras quand si tu testes la chose!

Écrit par : presso | lundi, 09 août 2010

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J'en prendrai un ou deux la prochaine fois que j'irai chez mes parents.

Écrit par : La Moule | lundi, 09 août 2010

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Je suis curieuse d'avoir tes impressions!

Écrit par : presso | lundi, 09 août 2010

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Les commentaires sont fermés.