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vendredi, 21 janvier 2011

Glou glou glou

Je me demande que penser de ces gens qui voient (ou ne veulent pas voir) leurs amis (normalement)sombrer et qui ne leur tendent pas la main. Qui ne se fatiguent même pas à leur lancer une bouée de loin. Qui ferment les yeux, un peu quand un sdf nous demande du fric dans la rue et qu'on fait genre "j'ai rien vu du tout, t'as vu, je suis hyper concentrée de l'autre coté et il est hors de question que je tourne la tête" (bon, ca m'arrive aussi, mais c'est parce que je me sens coupable d'être là où je suis souvent) (et quand je dis "là", je veux dire dans ma vie, pas purement géographiquement) (enfin, en général, je peux imaginer 1 ou 2 endroits où j'aurais vaguement honte d'être chopée). Sauf que là, ben c'est théoriquement un ami.

C'est ce que j'ai reproché à ex c0loc. En 2003, ca allait pas. J'étais au chômage, après avoir vu miroiter les atours d'un boulot qui avait l'air parfait pour moi et qui m'a été enlevé brutalement (grand traumatisme d'ailleurs). J'ai déménagé en juin. Mais ca allait pas depuis janvier. Enfin un peu avant. Ex c0loc avait rencontré le voleur son mari (mais pas à l'époque) en septembre. Petit nuage tout ca. Moi la c0l0cation me pesait depuis un moment. Bon, elle était jamais là, soit chez le voleur, soit chez ses parents. Mais, étrangement elle me pesait encore plus. Les rares qu'on se retrouvait ensemble (pas trop le souvenir que le voleur soit là quand j'y étais???), tout ce qu'elle faisait me tapait sur les nerfs (laisser tout allumé, occuper tout l'évier avec sa vaisselle sale, etc.) et là, sans contrepartie amicale, ca devient vite insupportable. J'avais donc dit, je me casse. O joie, ils allaient pouvoir cohabiter. Après, alors que j'allais encore moins bien, son seul souci était que je me casse vraiment. Parce que les apparts étaient durs à trouver. Sans compter les problèmes de cassage de bail qui a bien failli tout casser entre nous. Le culot! Le chantage à la naissance de l'enfant lourdement handicapé du meilleur ami du voleur qui restreignait sa bourse alors à moi d'absorber les coûts en gros, wtf??? Youhou? Je suis au chômage en plus! Super.

Je pense aussi que presque (je dis bien presque!) le seul reproche que je ferai à bfc, c'est de m'avoir laissé sombrer, chose qu'il était le premier à ne pas pouvoir ignorer (je le lui ai répété encore et encore) (ouais et puis fallait lire mes mails pour voir que ca tournait pas rond, pas besoin d'être un grand psychologue pour ca... Je vous avais pas tout dit, loin de là... mais quand j'y pense (ou quand je me relis, argh, même moi, je trouve que c'était quand même pas mal inquiétant!), je me dis qu'heureusement qu'il y avait ici + la frangine + la nic0ise et quelques autres de facon plus ponctuelle parce que j'ai vraiment eu du mal à m'en remettre...) (et là, ben finalement, je crois que je peux vraiment dire que c'est bon, même s'il y a encore des trucs qui me font un gros pincement au coeur...), alors qu'on était censé rester "amis" selon lui. Et là, ben c'est fait, je crois que c'est vraiment officiel même si j'ai demandé à ce que ce soit dit en toutes lettres et la trouille de dire les choses (et après on va dire que c'est moi!) et le laisser-aller ont remplacé le tout, tellement plus facile. Et ca, c'est ce qui me reste le plus sur le coeur (attention, il y a sur et dans, c'est pas pareil!)... et ce n'est pas encore tout à fait digéré (mais digère-t-on ce qu'on a sur le coeur???) parce que, j'avoue, j'ai envie de lui faire mal. Un peu. À distance, mes moyens sont limités. Je pense que j'ai eu une ou 2 paroles perfides et empoisonnées... mais ne pas en voir l'effet, ce n'est pas franchement satisfaisant non plus. Oh et puis, je n'ai plus 6 ans. Bientôt (tout est relatif parce que la rupture va bientôt fêter ses 3 ans...), ca me fera plus un pli du tout...

Bref!

Il y a des cas où je trouve que c'est borderline de la non assistance à personne en danger.

Et franchement, souvent, avec la nic0ise par exemple (ou avec PB!!! Mais avec lui, j'avais peur d'y laisser des plumes... je n'en culpabilise pas moins!), je me pose la question. Je me demande si j'en fais assez. Ou si je fais ce qu'il faut... Mais vraiment. Sauf que bon, je peux pas la renflouer éternellement non plus. Je dois dire que ca m'a beaucoup touchée quand je lui ai prêté du fric en décembre et qu'elle m'a dit qu'en gros, je lui avais complètement sauvé la mise, et que parfois, elle se disait qu'il y avait sa famille (à qui elle a déjà beaucoup demandé) mais que, sur ce coup, moi, au moins, je l'avais pas jugée. Même si, objectivement, je m'inquiète pour elle. Parce que là c'est critique. C'Est difficiel aussi de me positionner par rapport au nicois, qui me pue pas mal au nez depuis certains trucs qu'elle m'a racontés même si au départ j'étais relativement indulgente. Je veux plus rien en entendre mais par moments, il sert de support financier. Et, au point où elle en est, elle peut rien refuser. Par contre, là où c'est mauvais parce que ca la garde attachée à lui... ce qu'elle est encore. Mais moins. Je pense que je comprends mieux son truc depuis bfc justement. Et je comprends pas mal sa situation boulot, ca me rappelle moi, en 2003. Et d'ailleurs, à l'époque, mon soutien, c'était... la nic0ise, tiens tiens. Par contre, je pense que la différence entre elle et moi, c'est que j'ai un peu plus de facilité à rebondir une fois au fond du trou. Enfin, coté boulot.

Je dois dire que, je me répète mais je le dis plus pour moi que pour vous (je suis égoïste!) (et je pense que c'est excellent de se répéter ce genre de choses) (pub d'il y a quelques années pour je sais plus quoi où des bonnes femmes (se) répétaient "je suis belle, je suis bonne (dans le sens de ce je fais bien ce que je fais, pas dans l'autre sens!), je suis capable!", le super mantra...) une de mes grandes fiertés (avec mon second prix et la publication de ma nouvelle, avec ma maitrise, avec quelques défis remportés sur moi même), c'est mon redressement des choses fin 2003. Plus que spectaculaire. Je me suis sentie recommencer à rayonner (à ma petite échelle), être fière de moi, tout ca. Alors que quelques semaines avant, je me voyais couler, mais vraiment, et je voyais pas du tout ce qui allait m'arrêter. C'Est peut-être ca qui m'a fait flipper assez d'ailleurs pour remonter... Parce que je vois pas trop d'éléments déclencheurs. À part la famille qui se faisait réellement du mourron pour moi... Mais ca c'était pas nouveau. En tout cas, ouf!!! Parce que je ne pense pas que j'aurais ma vie actuelle, certes imparfaite mais quand même assez satisfaisante par moments, disons le franchement!

La seule chose qui me manquerait serait une garantie absolue de plus boire la tasse de ma vie... parce que ca, ca me fait peur.

Il y a des assurances anti-glouglouglou pour ca???

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Et parce que lui, il fait glouglouglou avec style, tout simplement :

 

grand bleu.jpg

Je précise si je cause du dauphin ou de l'homme, j'aime les 2 d'ailleurs!

 

Commentaires

À part l'apnée, je ne vois qu'une façon de faire : foncer dans le tas.

Écrit par : galuchon | vendredi, 21 janvier 2011

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Ben oui, bien obligée, mais bon c'est pas reposant. L'apnée non plus remarque. À part si tu t'appelles JEan-Marc Barr et que tu as un pote dauphin (comme dans la photo que je vais rajouter parce que j'aime bien, que la frangine me l'avait offerte pour mes 16-17 ans en noir et blanc et que je l'avais encore dans ma chambre jusqu'à il y a quelques années (et juste parce que Jean-Marc Barr à l'époque, quand même, miam))!

Écrit par : presso | vendredi, 21 janvier 2011

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Moi je crois que l'indifférence dont tu parles et une des conséquences sociale de l'urbanisme et de l'individualisme de notre société. Mais il y a des solutions, comme le communautarisme...

Écrit par : F. | samedi, 22 janvier 2011

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Hmmmmmmmm, à ce point là, je cherche pas une solution, je considère ces états de fait comme un critère pour faire le tri entre mes amis et "amis". Je tiens pas non plus vivre en communauté avec tous mes amis... Menfin je sais pas.

Oh et puis pour moi, communautarisme appelle plus à des dérives extrémistes, religieuses ou pas, du coup je suis pas franchement à l'aise avec le terme.

Écrit par : presso | samedi, 22 janvier 2011

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Moi je vois de la politique en puissance à peu près dans tous les domaines de la vie... ;-)

Je crois que c'est Alain Minc qui le premier a donné à ce terme une connotation péjorative. Mais je n'aime pas Alain Minc... Communautarisme, pour moi, ça veut dire se serrer les coudes, se rendre compte par la force des choses que les villes, autant que l'individualisme, appellent l'indifférence et que la communauté, réelle ou ressentie, est un vecteur de plus de solidarité.

Écrit par : F. | samedi, 22 janvier 2011

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Ouais mais une communauté est forcément nombriliste, solidaire certes mais centrée sur elle même, ce qui me gêne... Le problème c,est de fonctionner en circuit complètement fermé...

Sinon oui je suis d'accord : tout est politique, c'est clair!

Écrit par : presso | lundi, 24 janvier 2011

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