dimanche, 11 avril 2010
L'enfer c'est les autres
C'est moi ou les Gypsy kings chantent toujours le même pot-pourri depuis 20 ans???
Ça serait une bonne torture, remarque, être enfermé pour l'éternité avec l'ensemble qui chante le même truc en boucle. Ça doit taper sur les nerfs sévère si tu veux mon avis. Bon, par contre, je sais pas les Gypsy l'ont mérité eux, l'enfer? Quoique la perspective les obligerait à renouveler un peu leur répertoire!
DOnc ce soir, j'ai vu "Huis clos", de Sartre, au TNM. C'était la toute dernière représentation. Pas mal... Mais pas extra. Le propos est intéressant, c'est du Sartre quand même mais j'ai pas adoré la mise en scène... pourtant le décor était prometteur. Les comédiens étaient bons. Tous issus plutôt de la télé. La mieux selon moi, Pascale Bussières, en employée des postes aigrie et lesbienne. Cette fille a un talent fou pour tout. Julie Le Breton était pas mal aussi en folle de son corps. C'est drôle parce que de là où on était on la voyait pas très bien. Alors qu'elle a des yeux dérangeants tellement ils sont spectaculaires à mon avis. Là, par exemple... Sans ça, je l'aurais peut-être pas reconnue. Et puis, le 3ème larron, c'était un des Invincibles en fait. Le pas sympa du tout dans Horloge biologique. Par contre, j'ai pas reconnu sa voix. Peut-être parce qu'il forçait la note "accent franco-français". Juste de temps en temps, je l'identifiais hors de tout doute à son nez un peu aquilin mais sinon, pas du tout. Je savais même pas qu'il faisait du théâtre! Ne pas oublier aussi Sebastien Dodge en gardien des lieux. Même si j'ai pas adoré ses promenades sans but apparent au ralenti.
Mais ce qui m'a énervée, c'est à la fin, quand le rideau est tombé. Les 4 lascars sont venus salués. Et tout le monde s'est levé comme un seul homme comme si ça avait été un pur instant de génie. D'habitude, tu as 2-3 impatients qui se lèvent et entrainent peu à peu toute la salle dans leur sillage. Mais là, paf d'un coup, tout de suite, tout le monde debout. À ce stade là, tu n'as pas trop le choix de te lever à moins que tu préfères regarder les postérieurs de tes voisins de la rangée de devant... mais le coeur n'y était pas de mon coté. Je suis sûre que c'est juste parce que 3 des 4 comédiens sont ultra connus. Ça m'énerve! Par contre, après 3 petits tours, alors que la foule était en délire, paf, tout s'arrête parce que les gens ont juste envie de se casser! Mais bon, ça, c'est pas nouveau...
Et ben, là, je suis tombée sur une série Z avec des guêpes meurtrières et des effets spéciaux à la noix! En fait, c'est les dents de la mer dans les airs. Ou mieux, c'est Piranhas, pour l'essaim!!! J'adore parce qu'ils arrêtent pas de causer des méchantes guêpes germaniques... les plus pires visiblement! Tous les gens qui disent "Meuh non, c'est juste des gentilles guéguêpes", sous-entendus "même si elles sont germaniques" finissent par y passer. Et là, la secrétaire du maire (tué par une seule qui lui a fait des misères à un oeil), après avoir occis la meurtrière à coups de fusil de chasse (et en même elle a redécoré la mairie, c'est pratique), déclare qu'elle l'a envoyé dans l'autre monde... Vous croyez qu'elle doit se taper un Huis-Clos elle aussi pour expier? Mais bon, je vais aller me coucher plutôt que de regarder, vraiment trop nul comme navet.
(Sinon quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi dans les pubs pour les cires à épiler, les bandes de cire ont l'air de s'enlever toutes seules sans tirer dessus sauvagement... à croire que dans les pubs, on épile sans cire des jambes sans poil!)
Oh et puis j'ai mangé un sorbet moitié rhubarbe moitié fraise pas pqiué des vers au café du Nouveau Monde, je peux encore sentir le résultat de l,association avec la feuille de menthe que j'avais gardée pour la fin, miam!
05:32 Publié dans Cinoche, dévédés zet télé, Culture et confiture (j'étale les 2), Le Québec expliqué aux gaulois, Ma vie, mon oeuvre! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : huis clos, ovation debout | |
mercredi, 12 mars 2008
Ce soir, j'ai vu... Interview
Interview est un film de Steve Buscemi avec lui-même et Sienna Miller. Si j'ai bien compris, il s'Agit d'un remake d'un film de Theo van Gogh (oui il y a un lien avec Vincent du même nom) qui s'est fait assassiné de façon particulièrement atroce en 2004 aux Pays-Bas par un militant islamiste en raison de ses positions publiques sur l'Islam... Il a d'ailleurs fait un court-métrage sur la soumission des femmes dans les pays islamiques avec Ayaan Hirsi Ali, alors députée néerlandaise mais recueuillie il y a peu en France, ce qui leur a valu pas mal de menaces et probablement son meurtre quelques mois plus tard.
Tout ceci est plus ou moins connu vu le bruit que l'assassinat fit à l'époque. Ce que je ne savais pas c'est que Theo van Gogh avait réalisé autant de films! Et donc que Steve Buscemi, acteur fétiche des frères Cohen (aaaah dans Fargo) et de Tarantino (mais j'Ai pas vu Reservoir Dogs, je peux pas en dire plus), reprend un scenario de Theo (on parle même d'une trilogie Theo???), lui dédicacant son film d'Ailleurs 2 fois plutôt qu'une, par écrit au début du générique et avec la signature d'un autographe à un certain Theodore mais Theo ça ira aussi.
Interview est un duel d'acteurs cruel, un jeu de chat et de la souris où la souris n'est pas toujours celle qu'on pense. En gros, un journaliste politique avéré est pris pour interviewer la vedette de l'heure de la série étatsunienne cucul du moment et de "slasher movies" typiques caractéristisés plus par les poitrines siliconées que les litres d'hémoglobine semble-t-il. ALors que l'interview part d'un mauvais pied, le journaliste n'est pas content d'être là alors qu'il loupe un méga scandale à Washington (hmmmmmmmm écho avec l'actualité de ces derniers jours?), il n'est pas préparé et le montre de façon peu aimable alors que la vedette, en bonne vedette, arrive une heure en retard alors qu'elle habite à 2 pas. Bref ça tourne court mais des circonstances un peu brutales vont faire que les 2 se retrouvent en tête à tête chez la belle Katja. S'ensuit une joute assez perverse où chacun essaie d'utiliser les faiblesses de l'autre, le tout sur un scénario efficace qui brise la monotonie du huis-clos (quoi qu'un huis clos dans un immense loft comme ça c'Est quand vous voulez avec moi) entre confessions, discussion sur les métiers d'acteur et de journaliste, sur la célébrité, sur l'art, alcool à gogo, cigarettes allumées avec classe, lignes de coke, tension sexuelle et j'en passe! Le tout avec une chute intense qui sans être spectaculaire, on sort à peine du huis clos, est drôlement habile et nous pose à nous demander qui dit vrai qui dit faux???
La mise en scène est assez classique mais juste assez appuyée et surtout très efficace, jouant avec art des codes du huis clos dont on ne sens pas les limites, Steve a bien appris de ses amis réalisateurs et l'interprétation est impeccable! STeve Buscemi est juste comme d'habitude mais Sienna Miller que je n'adore pas du tout pourtant (la première et dernière fois que je l'avais vue c'était dans Stardust où elle joue à la petite gourde opportuniste avec assez de talent) est assez épatante dans le rôle de la pauvre petite star riche, malheureuse et assez imprévisible!
À voir!
12:29 Publié dans Cinoche, dévédés zet télé | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : interview, steve buscemi, sienna miller, theo van gogh, huis clos, film, cinéma | |